👊 Ce samedi 29 juillet à partir de 18H30 - Soirée drag et effeuillage contre les violences policières
Si le racisme systémique ancré et défendu institutionnellement en France est un problème quotidien et constamment présent, l’actualité politique de ces derniers mois ont particulièrement exacerbé ces problématiques. Ces violences étaient autrefois commises loin des regards mais elles ont toujours existé, surtout envers les populations racisées.
‼️ Dans un premier temps, un projet de loi concernant encore et toujours l’immigration ; projet de loi qui mets encore plus en danger les personnes en situation irrégulière en facilitant leur expulsion, compliquant les demandes d’asile qui sont déjà un parcours du combattant, et surtout, un projet qui limite grandement l’accès au soin.
Ensuite c’était de nouveau la période de l’année où tout le monde à quelque chose à dire sur les tenues des femmes musulmanes ; avant c’était le burkini, cette année la polémique de l’été c’est l’abaya.
Et enfin, pour compléter ce climat anxiogène, l’assassinat de Nahel Merzouk le 27 juin 2023.
Une violence policière de plus après laquelle avant même qu’on puisse en faire le deuil, le discours médiatique s’est tout de suite rangé du côté d’une police qui est félicitée pour ses meurtres et qui, à l’heure actuelle, manifeste pour garder son impunité lorsqu’elle commet ses crimes raciaux.
Encore une fois, ces violences sont présentes toute l’année, mais en tant que personnes directement concernées, ce contexte nous a atteint.
En tant que personnes racisées, artistes, TDS et militant•e•s, nous avons pensé à offrir un espace de détente loin du climat politique raciste et répressif particulièrement exacerbé actuellement, un espace de fête et de détente, un exutoire, un moment feel-good hors du temps. De ces réflexions est née la soirée Drag et Effeuillage dont les bénéfices seront reversés aux acteurs de terrain qui fournissent une aide juridique aux personnes réprimées.
✨Cette soirée sera animée par les shows et performances d’artistes queer et/ou racisé•e•s et/ou TDS. Cette pluralité permet également de mettre en lumière nos communautés, très touchées historiquement et politiquement par les violences policières.
Pour nous c’est aussi l’occasion de rappeler que dans le drag comme dans le TDS, en pensant tout particulièrement à nos collègues de rues et à nos collègues immigrés, nous condamnons les institutions policières dans ce moment de fête qui ne résoudra pas la situation mais nous permettra peut-être de souffler un temps.
Un rappel qui nous semble nécessaire face au silence des personnes blanches qui d’ordinaire crient à l’intersectionnalité :
« Les analyses féministes qui se contentent de dénoncer la violence des hommes en général, sans prendre en compte les masculinités subalternes du régime patriarcal qui résistent à un pouvoir dominant raciste, créant ainsi une fausse équivalence entre deux formes de patriarcats, permettent de rendre illégitime les colères des hommes victimes du racisme, mais aussi, avec eux, celles des femmes et des minorités sexuelles et de genre concernées.
Les femmes et les personnes genrées en position subalterne, bien que minoritaires, ont davantage été mobilisées dans les révoltes de ces derniers jours, en comparaison de celles de 2005. Les femmes racisées ne peuvent pas être effacées quand elles sont par ailleurs extrêmement mobilisées contre le racisme et les violences policières toutes ces dernières années, en portant notamment la parole des sœurs et des mères, prenant même des positions de leadership dans les mouvements et luttes antiracistes en France », Thierry Schauffaser, communiqué du Strass « Abolissez la police pas les putes ».
👀 Alors que les personnes des quartiers populaires étaient appelées à rejoindre les manifestations contre les retraites – malgré les risques accrus de subir des violences, la réciprocité est inexistante et on ne peut que constater le manque de soutien envers les combats des personnes racisées.
Pour citer Fatima Ouassak dans son livre « La puissance des mères » : « les brasiers éclairent l’horreur des crimes commis à l’abri des regards dans les quartiers populaires, ils permettent d’éviter qu’ils passent inaperçus. Tous les bâtiments de France et de Navarre ne valent pas la vie d’un seul de nos fils assassinés impunément. Cela devrait être une évidence. »
🪭 Ce samedi 29 juillet rejoignez-nous donc pour un moment festif ancré dans les luttes actuelles. Bring your cash, come watch some ass.