Facebook et Twitter aiment bien l’extrême droite qui rapporte

Depuis quelques jours, Facebook est sur le gril, accusé de mettre en sourdine les publications de l’extrême gauche. Ce phénomène a touché plusieurs pages de collectifs présents sur Facebook. Certains ont réagi. C’est notamment le cas du site « Débunker des hoax d’extrême droite » qui s’attache depuis plusieurs années à mener de la contre-information pour lutter contre les rumeurs et fake news racistes savamment menées par l’extrême droite.

Depuis quelques jours, nous connaissons bien des avanies avec les deux réseaux sociaux les plus « gros », Facebook et Twitter pour ne pas les nommer. En effet, depuis quelques jours nos pages Citoyennes-Citoyens contre le FN, Debunkers des Rumeurs/hoax d’extrême droite et certains de nos membres subissent toute une série d’attaques directes contre nos publications. Il y a quelque temps, un de nos principaux administrateurs a été bloqué un mois par Facebook sur une publication tout à fait bénigne, un article du Monde
Mais depuis le 26, c’est un festival.
Tout d’abord, nous avons reçu un avertissement de Facebook, car selon eux, nous publiions des hoaxes. À propos d’une publication sur notre groupe de travail « secret ». Il faut savoir que nous avons un petit groupe très restreint qui nous sert à partager les hoaxes et à travailler collectivement sur ceux-ci. Avec un message de ce style :
qualité du groupe évaluée par FB

Un comble.
À savoir que Hoaxbuster a également été touché par la même « plaisanterie ». Mais une fois que le partage de la publication sur notre groupe a « disparu », l’onglet « qualité du groupe » est redevenu « normal ». En effet, souvent, certaines publications que nous partageons sur notre groupe secret sont souvent retirées par leurs auteurs une fois le pot au rose découvert, ou carrément supprimées par Facebook.
En privé, des journalistes nous ont contactés pour nous expliquer qu’ils avaient contacté Facebook qui avait reconnu effectivement le problème d’appliquer les algorithmes de « chasse aux hoaxes » à des fact checkers indépendants.

Malheureusement, ça ne s’arrête pas là.
Le 25 août, une de nos publications de… décembre 2018… sur notre page publique « Citoyens » se voit censurée, car d’après les « standards Facebook », il s’agirait de « contenus haineux ». L’administrateur qui a publié cette publication se voit affublé d’un mois de blocage. À nouveau un comble. Nous faisons bien entendu appel et une heure après Facebook reconnait son erreur après étude de notre cas.

Sauf que, et d’un, l’administrateur reste bloqué (malgré nos appels multiples), et de deux, nous constatons dès le lendemain une chute vertigineuse de la visibilité de nos publications sur Facebook.

Bien sûr, à nouveau, nous envoyons des appels à Facebook qui reste muet. Mais oh surprise, nous apprenons dans les heures qui suivent que beaucoup de pages politiques ont subi le même sort !
Mediapart et Clubic ont même publié des articles sur le sujet.
Notre administrateur bloqué se retrouve criblé de justifier son identité, par Facebook. Par un numéro valide de téléphone, tout d’abord, puis par une demande d’une « photo de face » (!!!!!), et enfin par une copie d’une pièce d’identité (???).

Quelle est la raison de tout ce flicage, est-il réellement justifiable/légal ? Notre administrateur est bien connu par Facebook et n’utilise même pas de VPN. Il dissimule juste son vrai nom ayant été multiharcelé il y a encore quelque temps. Or Facebook avait pourtant assuré qu’il préserverait l’anonymat quand la raison et la nécessité l’exigeraient. Facebook ment donc sur ce sujet, et au vu de nos expériences se moque complètement du harcèlement en règle du pékin lambda, fut-il un administrateur d’une page Facebook.

Lire l’intégralité de l’article sur Debunkers des rumeurs/hoax d’extrême droite

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