#DefendPaname : manifestation annulée, fafs en vadrouille !

Le 25 novembre prochain, en prenant pour prétexte les deux ans des attentats du Bataclan et du Stade de France, le groupuscule raciste Génération Identitaire entend organiser une manifestation islamophobe à Paris. Appel à une contre mobilisation.

21h : En fin d’aprèm’, une quinzaine de fachos sont rentrés dans la librairie anarchiste Publico pour y brailler quelques slogans. Devant la perplexité de leur auditoire, ils sont vite repartis sans plus de remous.
Des fachos auraient été vu vers le métro Parmentier. Ils vont probablement essayer un coup de com’ du coté du Bataclan. Faites gaffe à vous si vous vous baladez dans le coin.
Message de l’Action Antifasciste Paris Banlieue :

Au vu de l’énorme dispositif policier sur la place Cambronne dès 11h ce matin, et étant donné l’interdiction de la manifestation des Identitaires grâce au rapport de force instauré depuis des semaines, nous appelons les militants et sympathisants antifascistes à se rendre à la manifestation contre l’esclavage en Lybie à 14h00 à Invalides et à celle contre les violences faites aux femmes à République à 14h30.
Merci à toutes et tous pour votre soutien c’est ensemble que l’on a réussi à empêcher l’extrême droite de défiler dans nos rues.
PARIS EST ANTIFASCISTE !

Après avoir pitoyablement tenté de jouer les supplétifs des politiques d’État anti-migratoires en Méditerranée cet été, les identitaires veulent prolonger l’opération de communication « Defend Europe » à Paris. Cette fois-ci, dans un contexte marqué par la constitutionnalisation de l’État d’urgence par le gouvernement Macron, c’est justement au nom de l’ « antiterrorisme » qu’ils veulent mobiliser leurs troupes.

Évidemment, pour l’État comme pour les identitaires, quand on parle de « terrorisme » il n’est jamais question de la terreur d’État représenté par les guerres impérialistes menées en Afrique et au Moyen Orient, par les chasses aux migrants ou par les violences policières racistes. Ce n’est évidemment pas non plus de leur ancien camarade Claude Hermant qu’il sera question, cette barbouze d’extrême droite, indicateur de la gendarmerie, accusé d’avoir fournit certaines armes qui ont servit lors des attaques de janvier 2015, ni du groupe néofasciste qui vient d’être arrêté dans les Bouches-du-Rhône et qui prévoyait des attaques meurtrières. Il ne sera pas non plus question des assassins néofascistes de Clément Méric à Paris, de Hervé Rybarczyk dans la région lilloise, ou de Heather Heyer à Charlottesville aux USA.
Non, pour les identitaires, la lutte contre les « terroristes » c’est évidemment un prétexte pour s’en prendre aux migrants, aux habitants des quartiers populaires et aux musulmans dans leur ensemble.

Pour continuer à les écraser et à les surexploiter, le système capitaliste à besoin de maintenir les franges des classes populaires issues des anciennes colonies dans une terreur permanente. Pour mener cette guerre de basse intensité, en méditerranée comme dans les rues des grandes métropoles européennes, les forces de l’ordre et leurs supplétifs néofascistes se doivent d’organiser à intervalles réguliers des opérations de communication politique pour se prévaloir d’un soutien populaire.

Les franges autonomisées et radicalisées de la police qu’on a vu descendre dans la rue l’année dernière pour réclamer encore plus d’impunité et les mouvements militants favorables à une radicalisation de la répression et du racisme d’État, comme Génération Identitaire ou le FN, sont deux faces d’une même médaille, deux aspect d’une même tendance fascisante propre à la période dans laquelle nous vivons et à laquelle nous devons nous opposer de toutes nos forces. Par ailleurs, il ne fait plus aucun doute que les armes que la répression élabore depuis quelques années dans les laboratoires de l’ « antiterrorisme » islamophobe et de l’écrasement sécuritaire des quartiers populaires sont de plus en plus utilisées pour faire taire toute forme d’opposition sociale à cette grande marche libérale-sécuritaire. Les tentatives d’inciter la population à « faire corps » avec la répression et le racisme d’État, que ce soit au nom de « l’esprit Charlie » ou de la défense de « l’Europe blanche », doivent donc être mises en échec par la rue, en région parisienne comme ailleurs.

En effet, le 25 novembre prochain, c’est par la rue que la jeunesse de la région parisienne doit répondre à ceux qui voudraient nous faire croire que les problèmes de la population ne sont pas la précarisation continue de nos vie, le racisme et la répression, mais plutôt l’immigration et l’Islam ; ceux qui voudraient faire croire que l’ « ennemi » ne se trouve pas dans les conseils d’administration des grandes entreprises capitalistes et dans les bureaux des ministères, mais dans les banlieues populaires et les boat-people qui traversent la méditerranée.

Action antifasciste Paris Banlieue

Note

Plus d’infos à suivre via l’évènement facebook ou le site de La Horde !

Localisation : Paris

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