Les CRA tuent
Les prisonniers·ère·s sont poussé·e·s à bout : les violences policières sont quasi quotidiennes, et dans les CRA de femmes les violences sexistes sont fréquentes. Dans ce contexte insupportable, les infirmiers et les médecins collaborent et essayent de pacifier la situation, en filant notamment des calmants et autres médocs.
À Vincennes, depuis août deux prisonniers sont morts d’une overdose de médicaments, le dernier Mohammed, un prisonnier de 19 ans, est décédé le 8 novembre dernier.
La guerre aux sans-papiers continue
Ces morts ne sont ni des accidents ni des bavures, elles résultent de choix politiques qui s’étendent au-delà des murs de ces prisons. Parti en campagne électorale sur les platebandes du Rassemblement national (ex-FN), Macron a clairement affiché que la lutte contre l’immigration sera au cœur de la seconde partie de son mandat. Outre ses annonces nauséeuses sur la mise en place de quotas d’immigré·e·s, il fait construire de nouvelles places en centre de rétention administratif. En parallèle, les rafles se multiplient : les campements sont démantelés, et ceux·elles qui se font choper sont mis·es en rétention et expulsé·e·s.
Réagissons !
Les luttes à l’intérieur ne s’arrêtent pas !
Malgré tout, à l’intérieur, des luttes s’organisent régulièrement. La
semaine dernière une grève de la faim a été lancée au CRA du Mesnil-Amelot, et depuis septembre, les tentatives d’évasion, incendies, résistances individuelles ou collectives face aux déportations et à la police sont quotidiennes.
Ce n’est surement pas l’envie et le besoin de se révolter des
prisonniers·ère·s qui manquent, mais bien une solidarité réelle à
l’extérieur. Comment construire un rapport de force pour que ces morts cessent ?
Nous lançons une assemblée publique, ouverte à tou·te·s ceux·elles qui veulent lutter pour la disparition des CRA.
Pour ne pas oublier Mohammed et tou·te·s les autres, pour combattre les violences policières et médicales dans ces prisons, pour soutenir les luttes des prisonniers·ère·s, partageons nos expériences et décidons ensemble de la mobilisation à mener. Venons nombreuses et nombreux, que l’on connaisse bien ou pas du tout la situation dans les CRA et construisons la riposte ensemble !
ASSEMBLÉE PUBLIQUE
MARDI 3 DÉCEMBRE à 19H
au CICP
(21ter, rue Voltaire, métro Rue de Boulets/Nation)
À bas les CRA !