Il y a eu un nouveau mort à la prison de Fleury-Mérogis samedi 21 juillet : Lucas Harel, 21 ans, originaire d’Epinay-sous-Sénart dans l’Essonne. C’est le 60e mort dans les prisons françaises en 2018, le 9e rien qu’à Fleury. La version de l’administration pénitentiaire, reprise dans tous les médias, est qu’il se serait pendu après un parloir avec sa mère.
Mais cette version est fortement remise en question par ses proches et les détenus de Fleury. En effet, lundi 23, 60 détenus ont refusé de réintégrer leur cellule après leur promenade pour exiger la vérité sur sa mort, car ils ne croient pas la version des matons et pensent plutôt que Lucas a été passé à tabac dans sa cellule par des matons. Ses proches ne croient pas non plus au suicide, et ont manifesté devant Fleury mardi 24 au matin. Les syndicats de matons, les mêmes qui ont mis des détenus dans la merde en janvier, ont eu l’indécence de chouiner sur ce soi-disant blocage.
Mardi soir, la mère de Lucas n’avait toujours pas eu accès au corps de son fils. Ses proches ont lancé une cagnotte pour soutenir sa mère.
La prison tue, que crève la taule.