La domination adulte, une oppression fondamentale…
Le statut de mineur et le concept contemporain d’enfance sont des constructions relativement récentes. La catégorisation des individus par leur âge constitue une des structurations sociales les plus visibles et les plus acceptées. De fait, la notion d’âge permet souvent de légitimer des rapports de domination et d’oppression. Les « enfants » doivent notamment subir l’obligation d’être tenus sous tutelle sous couvert de protection et d’éducation (c’est le statut de « mineur »), ce qui les déresponsabilise et les prive de tout pouvoir sur leur vie.
Les « droits » qu’on leur accorde, « à l’éducation » et « à vivre dans une famille », sont des obligations, des devoirs. La protection de l’enfance ? Elle ôte toute possibilité de défense à la personne protégée ! La quasi-totalité des « abus » sexuels, physiques et psychologiques sont commis par les « protecteurs », la famille en premier lieu… En France, près de 70 000 fugitifs vivent clandestins, à la merci de la police et dans le danger d’être relivrés à leur famille ou à des foyers ; ceux/celles qui dépriment, font des coups de folie ou ratent leur suicide se retrouvent internés en psychiatrie, etc.
- Qu’est-ce qui légitime l’imposition de ce statut de mineur ?
- Pourquoi existe-t-il si peu de solidarité des « adultes » avec les « enfants » ?
- Pourquoi l’insoumission à ces rôles de gardes-chiourmes qu’on nous fait jouer à leur encontre est-elle si rare ?
- Pourquoi parle-t-on si peu de la nécessaire abolition de la famille, de l’école et de l’éducation obligatoires ?
Venez discuter de tout ça au Transfo (57 avenue de la République, à Bagnolet), le lundi 12 mai 2014 à 20h30. Entrée gratuite.
