Des exilés occupent un lieu à Saint-Ouen

Un collectif d’exilés occupe depuis plusieurs jours un hangar à Saint-Ouen (93). Les désormais habitants du 29 rue Cordon ont besoin de soutien pour défendre leur lieu d’habitation et de vie. En effet, si l’occupation dure depuis plus d’une semaine, la menace d’une expulsion pour péril imminent plane toujours.

  • 🔥 Appel à la solidarité 🤝🤝🤝 Le squat du Cordon a besoin de vous !

    Les habitants ont été expulsés illégalement sous prétexte d’une visite de vérifications des conditions sanitaires. Les flics en nombre ont scié le cadenas et mis la pression sur les habitants qui ont été forcés à quitter les lieux sans qu’aucun document ne vienne justifier l’expulsion.

    Les habitants souhaitent rester devant le lieu. Besoin de relais, de soutien pour rester avec eux. Des repas vont être préparés pour ce soir mais apportez du matos pour rester devant le squat cette nuit, on en a besoin.

    Pour rappel, il s’agit d’un lieu occupé ouvert il y a peu par un collectif de migrants, soudanais, érythréens, tchadiens, qui occupent depuis plusieurs jours un ancien garage à Saint-Ouen. Cette cinquantaine de personnes dormaient ces derniers mois dans un camp de tentes près de Bercy. Camp qui fut d’ailleurs la cible d’une attaque raciste au sabre le 8 décembre dernier.

    Ces personnes se sont installées dans ce hangar, inoccupé depuis plusieurs mois, pour se mettre à l’abri du froid, de la pluie et de l’insécurité de la vie à la rue. Elles s’organisent pour rendre le bâtiment accueillant et fonctionnel et y vivre ensemble.

    La mairie a souhaité statuer immédiatement sur la salubrité des locaux. Cela revenait à vouloir les expulser sans délai. Et donc à les renvoyer à des conditions de vie bien pires que celles qu’ils ont aujourd’hui. Et c’est chose faite, ils sont désormais à la rue de nouveau.

    En soutien à ce collectif, nous appelons à un rassemblement en ce moment devant le bâtiment au 29 rue Emile Cordon à Saint-Ouen.

    VENEZ NOMBREUSES ET NOMBREUX ! ✊✊✊

  • Expulsion du lieu occupé par des exilés

    Les flics ont forcé les portes et cassé les cadenas avant d’obliger tous les occupants à sortir. Des vigiles ont pris possession du lieu.

  • Les flics tentent d’expulser. Besoin de soutien

    Les flics tentent d’expulser le squat, 29 rue Emile Cordon, St-Ouen. Besoin de soutien sur place !

Les exilés occupent depuis plus d’une semaine un hangar situé à Saint-Ouen, inoccupé depuis longtemps et qui retrouve un peu de vie. Depuis plusieurs jours des soudanais, érythréens, éthiopiens et tchadiens y ont élu domicile. Entre le ménage, l’aménagement des espaces de vie, des chambres et de la cuisine, la vie quotidienne s’organise.

Le collectif fait appel à la solidarité pour apporter couvertures, produits d’hygiène et de quoi cuisiner. Les habitants cherchent également des personnes disponibles pour dispenser des cours de français ; ils projettent d’aménager une salle de cours qui servira aussi à l’aide administrative et juridique.

Ils sont une cinquantaine à espérer pouvoir passer l’hiver sans subir les expulsions à répétition, sous des tentes en plein hiver, sans faire la queue pour se nourrir, sans vivre la nuit avec la menace d’être agressés. Au 29 rue Emile Cordon, ils peuvent à nouveau cuisiner, se reposer et renouer avec la notion de choix, tout simplement.

Cependant, le risque d’expulsion guette toujours. La mairie menace les habitants d’un arrêté de péril imminent. En 2020, un incendie a endommagé une petite partie du bâtiment. La charpente, réparée depuis, ne menace pourtant pas de s’effondrer. Cet arrêté de péril permettrait surtout, et sans autre recours judiciaire, à la mairie et au propriétaire de procéder à l’évacuation immédiate du lieu.

Malgré cette menace qui pèse sur leurs épaules, les habitants s’organisent, tissent des liens avec les voisins et voisines, s’installent petit à petit. En France depuis quelques semaines, quelques mois ou plusieurs années pour certains, souvent sur la route depuis bien plus longtemps, ces personnes trouvent là un lieu pour se reposer et du temps pour s’auto-organiser. Continuons à être à leurs côtés !

Seul le peuple sauve le peuple

Collectif de soutien au 29 rue Cordon à Saint-Ouen

(Crédit photo Anne Paq)

Mots-clefs : sans-papiers | migrants | squats
Localisation : Saint-Ouen

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