Les journaux et magazines « de référence » publient régulièrement de longues exhortations à « réduire la dépense publique » et des anathèmes contre « la France des assistés ».
Mais, depuis trente ans, ces mêmes publications sont littéralement gavées de millions d’euros d’aides publiques — qui ne servent à rien, puisque la presse écrite continue de s’enfoncer dans une crise structurelle. Mais qui représentent jusqu’à 12 % de leur chiffre d’affaires.
Cette gabegie, documentée par de nombreux rapports, est de celles qui font généralement, pour les journalistes spécialisés dans la chasse à l’« assistanat » et aux « gaspillages », un scandale réussi.
Or la révélation que le contribuable nantit la presse écrite de gigantesques subventions ne leur inspire aucun commentaire. Car ici, le silence est d’or : l’éditocratie sous perfusion l’a parfaitement compris, qui continue de faire sponsoriser par l’État ses incessants appels à diminuer la dépense étatique...