- [Article mis à jour 26/11/2013 11h30]
Lors de la deuxième audience, la juge a constaté le vice de forme pendant son arrestation et a ainsi prononcé sa liberté . Youssouf est cependant toujours sous le coup d’une OQTF ( obligation de quitter le territoire). Le combat continue !
FB du MILI
Il s’agit ici d’un jeune homme scolarisé, intégré et dont toute la famille vit en France. Il est né et a vécu en Côte d’Ivoire jusqu’à ses 17 ans. Ce pays est en guerre civile, les enfants soldats y sont nombreux et Abidjan, la ville où il vivait ne fait pas figure d’exception. Après le décès de son père, Youssouf est venu en France (de manière légale) pour échapper à la violence et à la misère !
L’avocat du préfet de Paris a argué qu’en absence de preuve de son passé d’enfant soldat, on ne pouvait considérer que le retour en Côte d’Ivoire de Youssouf constituait pour lui un danger. Révoltés et choqués nous sommes restés cois. Le procès s’est déroulé à la manière de tant d’autres : réponses floues et imprécises de la juge, les tentatives désespérées de l’avocate de la défense pour rappeler le caractère humain de cette affaire et l’effarement des lycéens qui assistaient à cette audience.
Nous espérions un changement, une preuve que nous avions été écouté ! Mais RIEN ! Youssouf sera vraisemblablement renvoyé sous peu et ce malgré la présence de ses professeurs qui attestaient de son honnêteté et de son assiduité ! Nous sommes aujourd’hui profondément déçus par le dysfonctionnement du système français !
Notre douleur est immense, alors que nous écrivons ceci !
Nous pouvons, nous devons changer les choses ! Laisser des lycéens se faire expulser, c’est accepter de vivre dans un monde où ceux qui naissent dans la misère y mourront.
Rendez vous samedi 7 décembre pour dénoncer cette politique raciste, qui prône l’exclusion sociale et les inégalités.