Communiqué du Carnaval Autonome contre le Grand 8, suite aux violences subies

28 septembre, le Grand 8, « fête » capitaliste, écocidaire et sécuritaire bat son plein à Paris 8, Saint-Denis. Un groupe militant de la fac déambule joyeusement dans le festival pour le dénoncer et le contester, avec musique, slogans et confettis, et se fait agresser violemment par les vigiles et leur « auxiliaire », dans l’impunité la plus totale.

Communiqué du Carnaval Autonome contre le Grand 8, suite aux violences subies

28 septembre, fin d’après-midi, le Grand 8, « fête » capitaliste, écocidaire et sécuritaire bat son plein à Paris 8, Saint-Denis. Un groupe militant de la fac déambule joyeusement dans le festival pour le dénoncer et le contester, avec musique, slogans et confettis.

Moins de dix minutes après le début de notre carnaval, alors que nous passions devant la grande scène avec un inoffensif fumigène, nous avons été pris-es violemment à partie par les vigiles de l’université, qui n’ont pas hésité à agresser des étudiant-es. Nous dénonçons les violences physiques dont un grand nombre d’entre nous ont été victimes : plaquages au sol, coups de poing au visage, poursuite dans les rues de Saint-Denis, menaces de séquestration, violences verbales...

En plus des vigiles, un « auxiliaire » s’est particulièrement lâché avec des coups violents et répétés portés à la tête de plusieurs personnes, dont une déjà à terre. Plus que de le laisser faire, les vigiles ont encouragé les actes de cet homme, qui avait apparemment carte blanche. Plutôt que de l’arrêter alors qu’il tabassait nos camarades, les vigiles frappaient avec lui, sans retenue, et affirmaient sans gêne qu’il n’y avait pas d’inquiétude à avoir « puisqu’ils le connaissaient ». D’autres personnes ont également pris part aux violences contre nous, systématiquement encouragées par les vigiles.
Nous avons distribué des tracts, jeté des confettis et parlé aux étudiant-es présent-es. Nous avons dénoncé et contesté le Grand 8, mais à aucun moment nous n’avons mis en danger des personnes, des stands ou l’évènement. Dès les premiers coups, nous avons tenté de partir nous mettre à l’abri, en cherchant à calmer le jeu. De l’autre côté, il n’y a eu aucune tentative de dialogue, on nous a littéralement sauté dessus, y compris quand nous cherchions simplement à protéger les personnes blessées parmi nous. La réponse violente et autoritaire des vigiles a été disproportionnée et illégale, et nous laisse des impacts psychologiques et physiques visibles. Nous dénonçons collectivement ces attaques injustifiées qui auraient pu mener plusieurs étudiant-es aux urgences.
Les personnes en minorité de genre ont été particulièrement victimes de ces violences, ce que nous dénonçons en tant que violences de genre.

L’administration de l’université est responsable de ces violences et doit agir au plus vite pour y répondre, en convoquant et expulsant les vigiles auteurs de violences physiques graves sur des étudiant-es, notamment celui qui s’auto-proclame « chef de la sécurité ». Nous exigeons également de savoir qui est cet homme qui joue les Benalla dans notre fac ?! Nous en appelons aux organisations politiques présentes sur la fac pour demander des comptes aux vigiles et à l’administration.
Rappelons le encore : nous avons dénoncé joyeusement un évènement, nous n’étions pas dangereux-ses, pas violent-es, pas menançant-es, d’ailleurs tout se passait bien avant que les vigiles n’interviennent. Est-il encore possible d’avoir un discours qui conteste la Présidence à Paris 8 ?

N’ayant aucune confiance dans l’administration de la fac qui couvre les violences des vigiles et n’hésite pas à appeler les flics depuis plusieurs années, nous lançons également un appel aux témoignages et vidéos de cette action.

Notre université préfère nous tabasser plutôt qu’entendre nos voix légitimes, et laisser s’exprimer les discours néo-libéraux et sécuritaires qui n’ont absolument pas leur place dans notre université, qui est, nous le rappelons, un service public !

Contact : carnavaltoto@proton.me

Localisation : Saint-Denis

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