Ces derniers jours de lutte devant la PAOMIE

Petit point non exhaustif sur ces derniers jours de lutte.

  • Deux gymnases ont été ouverts, avec « stricte séparation des mineurs et majeurs ». Les élu-e-s font la roue devant.
  • Les mineurs ne sont pas orientés vers le gymnase qui leur a été ouvert (...)
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Petit point non exhaustif sur ces derniers jours de lutte.

Deux gymnases ont été ouverts, avec « stricte séparation des mineurs et majeurs ». Les élu-e-s font la roue devant.

Stricte séparation mineurs-majeurs ? Ça veut dire que c’est maintenant les vigiles de la Ville de Paris qui décident au faciès, dans le sillon de la PAOMIE, qui est mineur qui est majeur, et qui va donc dans leur gymnase.

Les mineurs ne sont pas orientés vers le gymnase qui leur a été ouvert suite à la mobilisation du Collectif du 172 (ADJIE, RESF, DAL, 115 du particulier, BAN, PIR, ACDLP, Solidaires, collectifs de sans-papiers, individu-e-s, etc.), c’est-à-dire que la PAOMIE et la Mairie de Paris leur donnent des adresses erronées, leur promettent des bus qui n’arrivent jamais, etc. C’est donc les bénévoles du Collectif du 172 qui les accompagnent, paient les tickets de leur poche, assurent les repas, etc.

Faute de réelle considération, plusieurs mineurs, souvent très très jeunes, sont contraints de retourner à la rue (donc dorment dehors), malgré ce gymnase.

Par ailleurs, le 115 du particulier a été convoqué au commissariat mercredi 7 janvier, parce qu’ils faisaient des distributions de nourriture, suite à une plainte de la PAOMIE. Il faut une déclaration pour faire ces distributions, mais curieusement il n’en faut pas pour ne pas porter assistance à des jeunes en danger.

Depuis la déclaration de l’état d’urgence, les mineurs se font contrôler tous les jours par les cow-boys. Dimanche, par exemple, c’est avec des mitraillettes et flingues chargés en main qu’un escadron de flics a fouillé des mineurs et mis la pression sur des militants.

Les entretiens de la PAOMIE sont toujours soit bâclés (record atteint avec un entretien qui a duré deux minutes), soit très peaufinés (quand un mineur a un discours trop construit et soutenu, ils le cuisinent alors pendant plus de quatre heures, jusqu’à trouver la moindre faille).


Plusieurs membres et orgas du Collectif 172 appellent à se joindre au rassemblement des lycéens sans-abri ce vendredi 16 janvier 2015 à 16 h.

Le rassemblement se tiendra finalement place du Châtelet (sur demande de la préfecture)

P.S. : et quelques articles déjà publié sur PLI,
Jeunes mineurs isolés : la lutte continue
Rassemblement devant la PAOMIE vendredi 9 janvier 2015
Retour sur les conditions d’hébergement (quand il y en avait) des mineurs isolés étrangers (MIE) à Paris

Mots-clefs : enfance
Localisation : Paris 1er

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