Lycée Mozart « premier lycée drogué de France » ( d’après Madame Pécresse)
Les « premiers lycéens de France » disent non à une politique régionale stigmatisante. C’est face aux lois liberticides qu’aujourd’hui nous nous soulevons !
La prolongation de l’état d’urgence jusqu’au 26 juillet constitue une atteinte à nos libertés.
Le recours au 49-3, mesure antidémocratique, constitue un moyen de réprimer nos voix, celles des plus âgés comme des plus jeunes.
L’annonce des tests salivaires de drogue dans les lycées est scandaleuse, c’est une atteinte à la vie privée, incitant à la stigmatisation.
Ainsi, face à ces nouvelles aberrantes, nous nous soulevons ce vendredi 20 mai afin de lutter pour nos droits et nos libertés.
Droit de manifester pour les lycéens !
Suppression de la mesure sur les tests salivaires !
Prise en compte de nos voix avec la fin de l’utilisation du 49-3 !
le 20 mai 2016
réunis en assemblée générale vendredi 20 mai 2016
A notre arrivée au lycée à 7h45, nous avons constaté qu’un blocus du lycée avait été organisé par les élèves. Il s’agissait d’un blocus filtrant, permettant à ceux qui le souhaitaient d’entrer dans l’établissement. Dans les faits, très peu d’élèves ont pris la décision d’entrer. Seules certaines classes de terminales étaient au complet ou presque, et ont donc pu suivre des cours. Les élèves mobilisés ont produit un tract dans lequel ils expliquent les motifs de leur colère : prolongation de l’état d’urgence, recours au 49-3 pour passer en force la loi El-Khomri, auxquels s’ajoute la décision prise par le conseil régional de Valérie Pécresse d’autoriser, sur simple demande du chef d’établissement, les tests salivaires sur les élèves afin soi-disant de détecter la présence de drogue et alcool dans le sang. Cette dernière mesure, qui ne concerne que l’Ile-de-France, apparaît à nos élèves scandaleusement stigmatisante.
Notre position reste donc inchangée : en cas de blocus massif fondé sur des revendications claires, nous ne prenons pas les élèves car il nous est impossible d’assurer les cours dans des conditions normales. De plus, étant donné le climat répressif actuel (qui a donné lieu à des sanctions administratives et des poursuites judiciaires à l’encontre de lycéens parisiens et du 92) , il semble que notre présence auprès des élèves sur le blocus soit plus que jamais nécessaire, salutaire et légitime.