Il y a tout juste un mois, le squat du 46 rue Victor Hugo, à Bagnolet, était incendié en plein jour. Le bâtiment a été entièrement détruit par les flammes, ses occupant-e-s se retrouvant tou-te-s sans logement et certain-e-s encore à l’hôpital aujourd’hui, gravement brûlé-e-s… Pendant ce temps-là, le proprio n’a pas perdu de temps et a pu mettre à exécution son permis de construire, des engins de chantier sont sur place et les travaux avancent.
Ci-dessous, une affichette collée dans le quartier donne quelques informations passées inaperçues même à Bagnolet :
L’incendie du 46 rue Victor Hugo : la faute à pas de chance ?
Le 28 octobre dernier vers 13h50, un incendie a eu lieu et a détruit la maison qui donnait sur la cour du 46 Victor Hugo, à Bagnolet. Par chance, il n’y a pas eu de mort, mais il y a eu des blessés, des traumatisés et des gens qui ont tout perdu et se sont retrouvés à la rue.
Mais, est-ce un hasard…
– Si les habitants de ce pavillon étaient des « occupants sans titre », des gens qui, pour avoir un toit au-dessus de leur tête, doivent occuper un logement vide sans l’accord de leur propriétaire ?
– S’ils étaient tous pauvres, venus ici d’un pays ruiné, ravagé par le système capitaliste post-colonial, pour tenter de survivre et nourrir leur famille ?
– Si, très peu de temps avant l’incendie, le propriétaire du pavillon, se heurtant à un refus des habitants de partir contre une compensation en argent, s’est montré menaçant à leur égard, évoquant « d’autres moyens » de les expulser ?
– Si des habitants ont vu deux personnes cagoulées quitter les lieux juste après avoir entendu un gros bruit ? Si plusieurs personnes disent que c’est un cocktail molotov qui a été jeté sur la maison ?
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