Depuis un mois, salarié.e.s, précaires, intermittent.e.s, étudiant.e.s lycéen.ne.s, nous luttons contre le projet de loi travail, l’état d’urgence, et la précarisation de nos conditions de vie. On se retrouve dans des manifestations, des assemblées générales, dans l’espace public, on essaye de s’organiser au quotidien sur nos lieux de travail, au pole emploi, là où on habite, là ou on étudie.
La Loi Travail et les « négociations » en cours sur le chômage vont généraliser une précarité déjà existante à tou.te.s les salarié.e.s. Nous ne croyons pas au « dialogue social » dont seuls les patrons profitent, mais au rapport de force construit collectivement par les personnes concerné.e.s
Cette loi et les mesures sécuritaires toujours plus nombreuses (État d’Urgence, Loi Urvoas) vont nous rendre la vie encore plus dure. C’est déjà difficile aujourd’hui de lutter, de faire grève, de contester son patron ou sa hiérarchie ! Nous voulons combattre cet isolement et dépasser les catégories sociales qu’on nous impose.
Partout organisons des comités d’action !
La première réunion des comités d’action s’est tenue le 6 avril dernier à la Bourse du travail. Ici en Île-de-France, nous proposons d’ouvrir un espace pour mettre en commun les différentes initiatives qui s’organisent un peu partout, qu’elles soient sectorielles (lycéen.ne.s, étudiant.e.s, salarié.e.s, intermittent.e.s, précaires...) ou de convergence (interpro, interluttes, nuit debout), discuter, se coordonner, mutualiser les expériences et les pratiques de lutte.
Un espace qui puisse accueillir les travailleu.se.s isolé.e.s dans des secteurs peu ou pas mobilisés, précaires, intérimaires, stagiaires, associatifs... et faire cohabiter différentes formes d’actions adaptées aux situations de chacun.e.
Nous voulons faire vivre la lutte avec propositions d’actions concrètes : occuper l’espace public, par des diffusions de tracts et collages d’affiches. Organiser la solidarité en créant des caisses de grève, aller rencontrer les grévistes sur les lieux de travail. Soutenir les débrayages, aider à bloquer des entreprises et des institutions pour permettre à celles et ceux qui le veulent d’arrêter le travail, même quelques heures. Viser là où ça fait mal, le portefeuille des patrons : bloquer l’économie.
Nous appelons à la création de comités d’action partout pour nourrir la mobilisation et permettre de généraliser la grève. Dans nos quartiers, dans nos villes, organisons-nous !
Réunion ouverte des comités d’action
rdv mercredi 13 avril 18h - Bourse du Travail Centrale
3, rue du chateau d’eau 75010 M° République