Arrestations du 1er mai 2023 : La juge condamne malgré l’absence de réquisitions du parquet !

Le 23 janvier 2024, au TGI de Paris se déroulaient 2 procès relatifs à la vague d’arrestations le soir du 1er mai 2023, en plein mouvement social contre la réforme des retraites.

Ce soir-là, la police avait effectué des arrestations massives, craignant des manifestations sauvages comme c’était le cas dans la capitale et dans d’autres villes de France régulièrement depuis le soir de l’annonce du 49.3.

Dans un de ces procès, l’inculpée était accusée de “participation à un groupement” et “refus de signalétique”. Constatant pendant ses réquisitions un dossier presque vide et sans doute consciente du nombre d’affaires de ce soir-là qui s’étaient soldées par un abandon, des relaxes ou des peines mineures lors du passage devant les tribunaux, la procureure a requis elle-même la relaxe. L’avocat de la défense a pour sa part demandé une condamnation de l’État a remboursé les frais de justice en cas de relaxe.

Il était alors probable que le tribunal, constatant l’absence de réquisitions, suive l’avis du parquet. C’était sans compter sur la juge, qui pensa quant à elle que l’infraction de “participation à un groupement en vue de” était tout à fait caractérisée, sur la base de la fiche d’interpellation uniquement, mais probablement surtout pour ne pas avoir à remboursé l’accusé des frais de justice, et condamna L à 60 jours amende de 10 euros, ce qui fait donc un total de 600 balles d’amende.

Un appel a été demandé par L, dont l’affaire sera donc rejugée.

Nous appelons d’ores et déjà à être présent en solidarité lors de l’audience en appel pour ne laisser personne seuls face à la justice et ses sales juges !

Localisation : Paris

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