Le 27 octobre sera le dernier jour des 4 semaines de procès.
Pour les prévenu.es il faut souvent tenir une journée entière à attendre son tour et quand il vient, passer des heures à s’accrocher à la barre pour ne pas s’effondrer de fatigue, à trouver les mots justes, garder confiance en soi face aux questions menaçantes qui fusent dans tous les sens.
Ce sentiment de mépris. De ces 2 mondes qui n’ont rien en commun, qui s’opposent et qui se retrouvent projetés dans un face à face inégal. Le proc qui accuse la défense de faire du dilatoire mais qui va reposer les même questions aux prévenu.es que la juge 5 minutes avant. Parce qu’il n’écoute pas, affichant ouvertement son mépris pour les prévenu.es, les témoins et les soutiens qu’il traque du regard dans la salle. Ce sentiment de ne pas être écouté.es, de devoir répéter inlassablement les mêmes choses, a été exprimé de nombreuses fois à la barre.
Les fouilles, systématiques à chaque entrée dans la salle. Les flics armés, en permanence autour ou dans la salle, qui surveillent les chocolats qu’on se glisse entre les bancs. Le tribunal est comme une salle de classe que la maitresse voudrait bien ordonnée, sage comme une image et sérieuse sans jamais faire de vagues. C’est humainement impossible.
Depuis 3 semaines c’est une salle constamment pleine de soutiens qui envoient des vagues de chaleur discrètes, des petits remous, des éclats de rires collectifs...
C’est des potes qui distribuent les casse croûtes à la pause et qui attendent patiemment la fin pour souffler un coup. C’est les copaines qui prennent des notes et celleux qui les retranscrivent sur les blogs et les internets.
Nous remercions toutes celleux qui nous entourent, qui apportent leur soutien sous des formes bien diverses et multiples. Qui aident sans aucun doute les prévenu.es à tenir jusqu’au bout. Cette solidarité immense, la justice préférerait ne pas la voir et la faire taire. Un immense merci aux témoins qui sont venus recontextualliser la guerre civile contre les kurdes, le chiffrement sur internet, la passion des artifices et celle de l’engagement militant, la torture qu’est l’isolement carcéral.
Le vendredi 27 octobre nous invitons toutes celles et ceux qui le peuvent à nous rejoindre dès 11h devant le TGI, porte de clichy. Toutes formes d’expression de soutien sont bienvenues : prise de parole, chorales révolutionnaires, banderoles, tract, son...
Contre l’antiterrorisme et son monde !
ZADistes, féministes, antifascistes, anticapitalistes, antiracistes, anarcho-punk campagnard.es nous sommes tous·tes concerné·es !
Ne nous laissons pas anti-terroriser !
Solidarité avec les inculpé·es du 8 décembre !