Le 18 septembre 2021 un concert anticarcéral a eu lieu au squat « le Marbré » à Montreuil. Suite à l’arrivée des flics, intervenant à cause d’un appel pour tapage nocturne, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées à l’extérieur pour tenter de les faire partir, en vain... quelques heures plus tard et après quelques charges, un coup de flashball et des lacrymos, G, E et V sont en Garde à Vue. L’un d’entre eux se paye le luxe d’un aller et retour à Gagny dans le seul but de le frapper pendant tout le trajet. Parce que les traces de coups étaient trop visibles sans doute, sa garde à vue est écourtée et il est convoqué pour le lendemain sans doute en vue d’un déferrement avec G et E. Il ne s’y rend pas, G et E sont libérés, ils ne se rendront pas aux convocations ultérieures.
Nous voilà donc un peu moins d’un an plus tard : le 4 juillet à 6 heures du matin G et E se font perquisitionner à leurs domiciles et placés en GaV pour des faits de dégradation de biens publiques par moyen dangereux, faits pour lesquels ils seront relâchés deux jours plus tard sans suite. Mais c’est une autre affaire qui se joue : pendant cette garde-à-vue V se rend à une convocation et tous les trois se retrouvent face aux baqueux de Montreuil pour une confrontation qui aboutira à une convocation à l’audience du 10 février prochain. Ces 10 mois qui ont permis à la police de poursuivre une enquête digne d’un travail de RG désœuvré, à la fois foisonnante et complètement absurde. Le dossier regorge d’un fatras de documents sans lien avec l’affaire : contact téléphoniques, trajets en train, avion, amendes, demandes de passeport, ID des parents, acte de naissance de la petite sœur, etc.
Deux textes ont déjà été écrits sur cet imbroglio judiciaro-policier. Le premier sur la GaV du 18 septembre 2021 (dispo ici), le second sur la perquisition et les GaV du 4 juillet 2022 (dispo là)
Ne restons pas seuls face à la répression judiciaire, solidarité avec toutes celles et ceux qui luttent contre ce monde.
A bas la bac, les flics et les juges !