Appel à converger en Meuse la semaine du 16 juin au 24 juin

Samedi 16 juin aura lieu à Bar-Le-Duc une journée de contestation contre le projet d’enfouissement de déchets radioactifs, autrement connu sous le nom de projet CIGEO.

Ce projet de stockage de déchets radioactifs dans les sous-sols meusiens et haut-marnais représente le dernier maillon de la chaîne que constitue le complexe nucléaire français.
Les analyses qui démontrent la faillite écologique de ce projet sont nombreuses, nous n’y reviendrons pas dans ce texte. De même, il existe une littérature conséquente, qui pointe du doigt les errements, hasards, mensonges de l’Andra, l’institution en charge de la gestion des déchets radioactifs.

Pour l’État, l’enjeu est de taille. Premier parc nucléaire européen, deuxième à l’échelle mondiale, la France a misé beaucoup sur l’industrie nucléaire. En plus d’un demi-siècle, ce moyen de production d’énergie est devenu l’un des piliers de l’économie nationale. Et il concentre en son sein tout ce que le système actuel peut produire de haïssable. De l’exploitation coloniale de populations d’Afrique de l’ouest à la production d’armes nucléaires en passant par la croissance industrielle, le maillage et le contrôle du territoire à travers des infrastructures, les guerres préventives pour défendre les mines d’uranium, le désastre écologique… La liste est longue de nos griefs contre la société nucléaire.

Et pour mener à bien son projet, l’État ne lésine pas sur les moyens. D’un côté, les régions directement concernées, choisies en grande partie pour leur faible densité de population et pour leur précarité économique, sont littéralement arrosées d’argent. Une officine émanant de l’Andra, le GIP, dispose d’enveloppes très conséquentes à répartir sur le territoire. Tout s’achète et se finance : une nouvelle salle des fêtes, du matériel informatique pour une école, une caserne de pompier, un éco-festival, des travaux de réaménagement urbain… Pour mieux acheter le silence et les consciences.
De l’autre, le mouvement d’opposition au projet est durement réprimé. Depuis l’évacuation du bois Lejuc le 22 février dernier, les procès se sont succédés par dizaines. Plusieurs peines de prison ferme ont été prononcées. L’interdiction de territoire est quasiment toujours requise par le procureur. Une enquête pour « association de malfaiteur », qualificatif désormais chéri par la magistrature, est en cours.
La formule est connue, l’État écrase, intimide, éloigne.

Autant de raisons qui poussent à venir en Meuse participer à cette semaine de résistance contre le projet Cigéo et tous ses promoteurs.

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