Actions et stratégies : retour d’expérience sur l’occupation de la Sorbonne

En venant simplement participer à une AG nous nous sommes retrouvées à occuper un bâtiment où, pour la plupart d’entre nous, nous n’avions jamais mis les pieds et à construire un mouvement pour acter une révolte contre les élections et leur monde.

Du mercredi 13 avril au jeudi 14 avril 2022, la Sorbonne « mère » a été occupée pour acter une révolte contre les élections, la montée de l’extrême droite et du fascisme, l’urgence écologique, la destruction des acquis sociaux par le néolibéralisme ambiant. Nous nous sentons en guerre contre ce monde et agir nous semble la moindre des choses. C’est pourquoi, en venant simplement participer à une AG nous nous sommes retrouvées occupant un bâtiment où, pour la plupart d’entre nous, nous n’avions jamais mis les pieds.

Dégonder les portes, déconnecter les serveurs : Petites actions et sabotages de l’occupation

On serait tentées de ne retenir de l’occupation de la Sorbonne que la manière dont elle s’est finie : c’est-à-dire par un siège policier et un départ de l’occupation loin d’être empouvoirant. Pour nous, cette image ne représente pas tout ce qui a pu se passer et on trouve important de visibilliser quelques trucs cools qui ont eu lieu. Les médias, la police et la justice auront toujours pour travail de décrédibiliser nos actes et criminaliser nos existences. Ils rangent nos actes et nos existences dans des cases : « dégradation », « mouvance anarcho autonome », « groupement en vue de commettre des violences », « black blocks » etc. Nous refuserons toujours de nous identifier à leurs catégories comme nous refuserons de reconnaître leurs chefs d’inculpations et nous agirons toujours pour faire déborder les révoltes, parce que c’est ainsi qu’on pourra marquer un rapport de force dans cette société de merde, et qu’aucun mode d’existence et d’action ne nous parait plus pertinent depuis notre position. Nous pensons qu’écrire sur les murs, transformer l’espace qui nous entoure, c’est se réapproprier les lieux qui nous sont dédiés. Parce que nous n’avons rien, prenons tout ! Attaquer la fac c’est attaquer la reproduction des classes sociales qu’elle permet. C’est attaquer le cours des choses, qui nous impose que quand on naît fille d’ouvrier on sera nous-même vouée à se tuer le dos pour un maigre salaire et n’avoir aucun temps libre. Occuper et attaquer la fac, c’est nous mettre en grève, dévier le train-train quotidien. Même si, quand on a la chance de pouvoir y accéder, on trouve son compte dans l’université, car les cours nous stimulent au niveau intellectuel, ça reste un lieu d’oppressions, un lieu symbolique de la violence de la guerre sociale, de la guerre de classe, de genre et de race. Nous n’oublions pas que selon leur condition, des étudiant.es se font décourager de poursuivre leurs études, voire subissent un harcèlement sexiste ou raciste par les profs qui ont un ascendant sur elleux, ces mêmes raclures pompent les mémoires de leurs élèves pour leur propre compte, ou se refont de jolies réputations de profs allié.es gauchistes sur le dos des étudiant.es en luttes, etc.

C’est, entre mille autres choses, pourquoi plein de petites actions ont fleuri tout au long de l’occupation et pourquoi nous refusons la sacralisation de la fac comme un lieu d’étude à préserver, blablabla. En voici un florilège :

  • Pour refaire la déco de nos chambres, pour avoir un maximum de fournitures scolaires ou juste pour le kiff, on a essayé de rentrer dans les salles de cours, les bureaux, les bibliothèques, etc. À l’intérieur des bureaux, on a trouvé des clés qui donnaient accès à d’autres bureaux, et tout un tas de trucs plus ou moins utiles qu’on a pu ramener chez nous ou utiliser sur place, comme des imprimantes pour diffuser des tracts, des bouilloires et cafetières, des balais ou des produits ménagers, des ordis, des projectiles. C’était pas toujours facile d’ouvrir les salles, parce que le matos manquait, mais au final, toutes les portes s’ouvrent.
  • Et ça tombe bien, car il fallait garantir des accès pour pouvoir renouveler les occupant.es, faire passer le ravitaillement et garder des salles occupées en empêchant les sécurités de les fermer à clé. Naturellement, des portes ont donc été ouvertes grâce à des coups d’extincteurs, des portes ont été dégondées (il suffit de soulever) et entreposées pour faire des barricades. Avis aux curieux.ses comme nous, il existe de nombreuses techniques pour ouvrir des portes vérouillées, donc certaines sont très bien expliquées dans cette petite brochure ’Toutes les portes s’ouvrent". (https://infokiosques.net/spip.php?page=resume&id_article=1814)
  • Dans la fac, il y avait quelques caméras, surtout aux portes de sorties. Certaines ont été dégomées à coup de poubelles, d’autres ont juste été tirées au sol à la main, d’autres ne voyaient plus rien car un super autocollant leur recouvraient la vue. Bref, on s’était dit que c’était mieux qu’elles soient hors d’état, car elles peuvent fournir des preuves pour nous incriminer nous ou des camarades. Des membres de l’administration ou de la police auraient pu reconnaître certain.es d’entre nous dessus.
  • Plusieurs personnes ont aussi développé des talents cachés sur le fonctionnement des distributeurs de bouffe et des machines à café. Ils ont été ouverts à l’aide de pieds de biche, on a pu bouffer un max d’oréos. Et en trifouillant un peu, c’était pas compliqué de trouver leurs réserves de thunes, ça a notamment permis d’acheter de la bouffe pour l’occupation ou de faire des dons. Mais on n’a pas réussi à faire fonctionner les machines à café...
  • Le jeudi midi, pendant un rassemblement de soutien place de la Sorbonne, pour faire diversion et tenter de faire entrer de nouvelles personnes, des occupant.es ont lancé un maximum de mobilier, de tables, de chaises sur des camions de policiers. Iels ont jeté de la poudre d’extincteur et de l’eau sur les flics eux-même. Ça n’a finalement pas permis de faire entrer des gens dans la Sorbonne, mais ça défoulait, et puis ça a pas mal désorganisé les keufs. On se dit qu’on aurait pu faire ça a d’autres occasions, comme lors de sorties ou d’entrées, pour mettre des bâtons dans les roues des forces de l’ordre.
  • La question des tags a été importante et on y a passé beaucoup de temps en AG. A vrai-dire, c’était même plus important que la défense collective juridique des personnes sans papiers...

« Vous allez encore dire que je suis bourgeoise, mais les fresques antiques au dessus des amphis c’est tellement plus profond que vos tags tout moches sur les murs ». De toute façon les tags étaient déjà faits avant que l’AG prenne une décision lol et ils auraient continué quoi qu’il soit décidé. On écrivait juste ce qui nous passait par la tête, avec des fautes et des dessins. On peignait des symboles anarchistes, féministes trans-inclusifs, des symboles de squats. On pouvait notamment lire « Feu aux CRA » , « Squat partout », « La révolution est un devoir » « Ni le Pen ni Macron »

  • On a vu aussi que toute la connectique de certains placards de réseau internet, des switch, des serveurs, avait été débranchée. On pense que c’est pas mal efficace pour empêcher la reprise normale de l’activité à la Sorbonne parce que ça doit être compliqué et long à rebrancher.
  • À un moment de notre exploration des bâtiments, on est tombés sur des galeries souterraines sous la Sorbonne, c’était diiiingue (comme quand on était sur les toits), en plus, dans ce genre de sous sols, il peut y avoir du matériel de bricolage dont on peut se servir pour améliorer nos barricades (des serflexs, du cable, ...), on peut aussi y découvrir de nouvelles sorties ou des accès au reste du bâtiment.
  • Au début de l’occup, l’idée a été mentionnée d’aller faire une autoréduction au Vieux Campeur et de revenir directement dans la fac, malheureusement ça n’a pas été mis en place :’(

AG éternelle, Service d’Ordre autogéré et nos saints ravitailleureuses : des questions d’organisation autonome

Les actions ça ne fait pas tout, et il nous fallait réfléchir à comment tenir une occupation dans le temps. ça a aussi beaucoup pris de place pendant les débats en AG. L’AG du midi s’est transformer en une AG infinie. Finalement deux vies se sont déroulées parallèlement dans cette occupation, certain.es s’organisaient en petits groupes sur des tâches différentes, d’autres semblaient vouloir parlementer en amphi toute la sainte journée et voter des choses plus ou moins importantes. Beaucoup d’entre nous faisions des allers retours entre ces modes. L’AG a été utile pour organiser des groupes de travail. Par exemple un groupe communication chargé de rédiger le communiqué de l’occupation. Il était vital de se répartir les tâches, puisque tout le monde ne peut pas être partout, et ça valait vraiment le coup de faire des petits groupes autonomes. Différents travaux militants ont été menés, et qu’il faut apprendre à valoriser comme il se doit, comme le travail de diffusion de la culture antirep, le travail autour de la communication avec l’extérieur.

Pour le SO, le mercredi soir, ça a un peu viré au cauchemar. Un groupe d’une quinzaine de mecs virilistes se baladait dans les couloirs avec des barres de fer pour « faire appliquer les décisions de l’AG », c’est-à-dire qu’ils empêchaient toute « dégradation » ou tout comportement qui ne leur plaisait pas, considérant comme suspect n’importe qui traînant trop longtemps dans les couloirs. Ils n’hésitaient pas à nous empêcher physiquement d’ouvrir des portes, de prendre des trucs, à utiliser des techniques de keufs, genre venir à 15, prendre à partie quelqu’un dans des petits espaces, avoir des brassards de couleur. C’était vraiment le pouvoir éxecutif qui ré-apparaissait, qui venait appliquer les décisions plus ou moins votées en AG. De toute façon le vote c’est naze. On s’est retrouvé à devoir cacher les actions qu’on faisait, à devoir guetter s’ils arrivaient pendant qu’on essayait d’ouvrir des portes... Dans une occupation qui est censée nous émanciper, être traitées comme des enfants qui faisions des bêtises, c’était de la grosse merde.

On a pu en parler avec des gens du SO après coup, qui nous ont expliqué que c’était pas les objectifs initiaux du SO, qui avait été présenté comme un groupe chargé de faire de l’autodéfense, contre les flics ou les fafs. Ce groupe de 15 mecs s’est visiblement incrusté dans le SO, et on ne les a plus vu le jeudi matin. Suite à ça, pour éviter que le SO soit trop viriliste, y’a eu des appels gênants en AG pour que, s’il vous plaît, les personnes non mec cis het rejoignez le SO, ça règlera les problèmes, et allez, on passe à autre chose. On se dit que pour éviter ce genre de problèmes, mieux vaudrait pas appeller ça a un SO. Le SO, pour nous, c’est les types baraqués de la CGT qui nous empêchent de faire des actions en manifs, font en sorte qu’on ne puisse pas rejoindre leur cortège en cas de mouvement de foule, et nourrissent le travail de la police en validant les catégories de bon.ne ou mauvais.e manifestant.e. Au sein de l’occup, pourquoi reprendre cet imaginaire macho des syndicats ? Pourquoi ne pas appeler ce groupe « groupe d’autodéfense » par exemple ? ça correspondrait mieux aux objectifs qui avaient étés fixés. Et être vigilant à qui constitue ce groupe dès le départ et si de faite ça intéresse que les mecs cis-het de faire partie du SO peut être que c’est pas pertinent d’en avoir un. Et puis on pense qu’il n’y a pas à imposer par la force les décisions prises en AG, parce qu’on est pas là pour refonder un État à l’intérieur des occups.

Par ailleurs, clairement, il y a des gens qui connaissent les lieux, et d’autres absoulment pas, c’est pourquoi l’AG est un bon moment pour faire un plan du bâtiment pour que tout le monde sache se situer. C’est aussi important en cas d’attaque ou d’expulsion. Peut-être que la prochaine fois on pourrait photocopier un plan de la fac à distribuer.

Peut-être qu’un groupe communication pourrait être utile à l’intérieur entre les personnes réparties en plusieurs salles et étage est compliqué. Quand on a décidé collectivement de sortir toustes ensembles on a failli laisser des gens à l’intérieur car on ne les trouvait pas et qu’on ne savait pas combien on était.

Il faut aussi parler du rôle des gens dehors, des gens qui font les courses, merci à elleux. Pour un exemple de choses à faire quand on est pas sur place, mais qu’on a de la force à l’extérieur, un soir des gens du squat de la Baudrière, un squat anarchiste, féministe et TransPédéGouine de Montreuil (labaudriere.noblogs.org) ont fait une cantine qu’iels ont apportée sur place. Aussi, le 2e jour, y’a eu la mise en place d’un groupe de care et d’écoute à l’infirmerie.

Individualisation face aux keufs, négociations plombantes et sortie collective en grappe. Retour critique sur quelques stratégies de l’occupation :

La stratégie des flics a été gagnante sur cette occupation. Ils ont assiégé la Sorbonne, ce qui rendait impossible le roulement des personnes à l’intérieur, le ravitaillement, et a provoqué de la panique et un certain desespoir. Ils bénéficient aussi de cette stratégie dans le sens où il n’y a pas d’expulsion formelle. Les occupant.es, lassé.es et apeuré.es sortent par elleux-même. Pas de scandale.

Ainsi, le deuxième jour, dans l’après-midi, des personnes seraient allées négocier avec les keufs comment sortir, une fois le siège mis en place. On trouve aberrant d’aller négocier avec la police qui nous matraque et réprime nos luttes, encore en plus pour obtenir de telles merdes : Les policiers voulaient qu’on sorte deux par deux en montrant nos papiers. Quoi de plus classique pour détruire la solidarité entre nous, et relever des identités qu’ils pourront convoquer par la suite, s’il y a des poursuite de la part de la fac. Le défi pour nous à ce moment là c’était de faire masse pour éviter la répression qui passe forcément par l’individualisation.

Déjà en AG, des personnes ont proposé de sortir toustes ensemble, sans montrer nos papiers. Mais on entendait déjà de nombreus.ses camarades chuchoter qu’iels montreraient leurs papiers, ce qui a créé une ambiance de méfiance entre nous.

Avec le recul, on pense que c’était tout à fait normal que nous ayions peur, que nous paniquions. Être assiégées ça fait flipper, et on pouvait craindre que les flics rentrent dans l’occupation et nous passent à tabac, personne n’en aurait été témoin. Mais face à cette situation peut-être qu’on aurait dû prendre plus le temps de discuter collectivement. On aurait pu mieux se rassurer, se donner de la force, se partager des conseils d’anti-répression, des gestes réflexes à avoir si on se fait matraquer ou arrêter.

Finalement, nous on a décidé de sortir en grappe de gens. La grappe, c’est une technique de défense collective dans la rue, qui consiste à se regrouper avec les gens avec qui ont veut faire corps, en se tenant les unes aux autres par les épaules, pour éviter les arrestations. C’était stylé, mais la grappe d’une soixantaine de personne à été coupée en deux par les FDO qui ont matraqué et refermé les portes, enfermant la moitié des gens à l’intérieur. D’ailleurs la grappe a été coupée à l’endroit où les gens étaient moins nombreux.ses car elle avait été formée dans une salle et elle continuait avec des gens dans un couloir plus étroit. Les flics ont donc coupé la grappe à l’endroit où le couloir commençait, ce qui peut donner à réfléchir pour les fois suivantes. Peut-être qu’on aurait dû mieux se tenir à ce moment là, refuser de partir tant que toute la grappe n’était pas sortie entierement par la porte. On a aussi entendu qu’au moment où la grappe allait sortir, tout le monde n’était pas prêt.e, et que des personnes qui craignaient, à raison, de se faire maltraiter à la sortie, n’ont pas osé sortir à ce moment là. On aurait pu prendre plus de temps pour préparer cette sortie en grappe d’occupant.es solidaire, que les personnes qui se sentaient le moins bien puissent se placer au milieu de la grappe, et ne laisser personne derrière.

Suite à cela, les personnes qui étaient restées à l’intérieur ont sorti un communiqué vidéo qui nous a fait grimacer. Sur les images on voyait une trentaine de jeunes plus ou moins masqués, la tête basse, parqués dans la cour. Et un.e étudiant.e qui filmait et disait que l’occupation est pacifique, que c’est notre droit constitutionnel de protester, qu’iels sortirait dans le calme, qu’iels avaient peur. En voyant ces images on était dégoûté.es. Même si nous comprenions que nos camarades puissent avoir peur et voulaient sortir, même si nous nous sentions solidaires d’elleux, nous ne nous reconnaissions pas du tout dans ces paroles. Nous pensons qu’avoir un discours victimaire et une position dos courbé ne nous donne aucune force, aucun espoir, ne donne envie à personne de nous rejoindre, et ne nous sert même pas stratégiquement. Nous sommes convaincu.es que la violence de l’auto-défense est légitime, et nous nous sentons solidaires des personnes qui se réapproprient la violence exercée contre eux par la société capitaliste, raciste et sexiste. Nous ne voulons pas nous fonder sur la loi ou sur nos dits « droits » pour justifier de nos actes, car ceux qui régissent le droit et la loi sont des vieux gars blancs qui n’ont aucune idée de ce que sont nos existences, et que la loi nous condamnera toujours. Nous pensons qu’il est sain de se dire quand on a peur, et de tisser des liens de confiance qui nous renforcent dans nos luttes, de trouver des stratagèmes pour que nos luttes soient inclusives et que chacun.e y ait sa place.

De plus, nous avons aussi passer un certain moment dans la rue hors de l’occupation pour la soutenir. Le soir de la sortie, l’ambiance était plombante, car nous étions inquiet.es pour nos camarades à l’intérieur et l’air avait comme une odeur de défaite. Nous étions impuissan.tes, rassemblé.es devant les flics qui tenaient le siège. Les gens ont commencé à s’asseoir et nous avons attendu là des heures. Nous avons tenté de proposer de faire une AG des soutiens extérieurs, mais les camarades sont sortis à ce moment là. On aurait pu s’organiser plus tôt pour permettre une sortie collective en se coordonnant avec l’intérieur. Si on avait eu envie et l’énergie on aurait pu essayer de constituer un cortège qui aurait fait pression sur les keufs qui eux aussi commençaient à s’endormir, pour atteindre les portes à quelques mètres et repartir toustes ensemble avec les occupant.es.

Pour finir on voulait rappeler quelques conseils de défense collective, lors d’actions, d’occupation ou de manifs. On n’a pas besoin d’être tout en noir mais on peut prévoir des tenues pour rester à peu près anonyme, sans trop de logos ou motifs reconnaissables, quelque chose pour masquer son visage, et des gants pour ne pas laisser ses empreintes partout. Les flics et l’administration se feraient une joie de reconnaître certain.es d’entre nous pour nous poursuivre en justice. Ou bien de comparer les vêtements des personne arrêtées avec les vêtements des personnes qui auraient été filmées en train de faire telle ou telle action.

Ne pas prendre ses papiers sur soi, c’est déjà rester anonyme et se donner la possibilité de mentir sur son idendité en cas de contrôle à la va-vite, mais c’est aussi être solidaire des personnes recherchés, fichés, sans papiers, réfugié.es, non français.es etc

Certain.es occupant.es n’avaient pas en tête les quelques conseils basiques de défense collective, on peut en retrouver pas mal sur ce site https://defensecollectiveparisbanlieues.noblogs.org/ ou bien dans ce petit manuel https://defensecollectiveparisbanlieues.noblogs.org/brochure-de-a-a-z/

Par ailleurs, c’est possible de contacter la Défense Collective Paris Banlieues sur ce mail si on a des questions ou qu’on est convoqué. defensecollective-pb@riseup.net

Quelques participantes autonomes et déter

Localisation : Paris 5e

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