Acte XIII : sur la souricière de la rue Lauriston et les tabassages policiers

Samedi 9 février, vers 17h50 rue Lauriston, dans le très chic 16e arrondissement, les policiers se sont litterallement déchaînés sur un groupe de plusieurs centaines de gilets jaunes. Les flics n’ont pas hésité à rentrer dans un Franprix et taper des gens dedans. Compilation de plusieurs témoignages.

  • Encore des témoignages sur les tabassages policiers de la rue Lauriston !

    Nouveaux témoignages rajoutés dans le corps de l’article

  • Note de la modération : Merci aux personnes qui ont envoyé ces nombreux témoignages de la violence des flics, et se tiennent à la disposition des personnes blessées rue Lauriston [1].

Pour rappel, voici les premiers témoignages reçus :

N’hésitez pas à nous faire parvenir d’autres témoignages et à vous mettre en contact, victime ou témoin, avec la coordination anti-répression Île de France :
stoprepression@riseup.net
Ielles organisent d’ailleurs un appel à dons et un repas de soutien dimanche 17 février à midi, c’est une bonne occasion de les rencontrer.

Solidarité d’un des employés du Franprix !

Un groupe d’amis et moi revenions de la manif, les gilets jaunes s’étaient séparés en petits groupes après avoir quitté le Champ de Mars. Nous marchions avec d’autres manifestant-e-s, et notre but était de rentrer chez nous. Nous avons vu un Franprix et avons décidé d’y entrer pour faire une pause, acheter à manger et à boire.
L’ambiance était détendue, il y avait des gilets jaunes ainsi que des touristes et des clients « normaux ». Je faisais la queue pour payer quant tout à coup une petite dizaine de policiers ont surgi dans le magasin, détruisant un étal au passage et plaquant un gilet jaune au sol. Ils ont commencé à le frapper très violemment à coups de matraque et à le menotter pendant que deux autres CRS nous faisaient reculer.

Nous avons commencé à leur crier dessus, à leur demander de le laisser tranquille. Un autre policier est alors entré, il semblait être un membre de la BAC. Il a tout de suite pris la situation en main, les CRS se sont mis en retrait comme s’il était leur supérieur. S’ensuit un échange houleux entre lui et moi. Lui et ses collègues tentent alors de me prendre en tenaille, mais je me réfugie au milieu des autres gilets jaunes et client-e-s présent-e-s. Il nous dit alors « Soit vous sortez maintenant, soit on vous fait sortir. » Les gilets jaunes répondent que non, ils ne sortiront pas. Puis le « gradé » me regarde et me menace : « Tu seras bien obligé de sortir à un moment... ». Les policiers quittent alors le magasin, et un employé ferme la porte.
Quelques minutes plus tard, nous entendons du bruit à l’extérieur : les gilets jaunes, bloqués de l’autre côté de la rue, avaient fait demi-tour et repassaient devant le Franprix. Certain-e-s décident de sortir à ce moment là, mais mes amis et moi restons dans le magasin.

Les gilets jaunes à l’extérieur se font charger, et certains rentrent en courant dans le Franprix. L’employé fait rentrer un dernier couple puis tente de fermer la porte. Mais d’un coup, une main surgit de l’extérieur et attrape l’homme. C’était un policier qui criait « Sors ! Sors ! » Mais l’employé a empêché le policier d’emporter l’homme, puis a fermé la porte. Il semblerait que la police avait de l’extérieur désigné certains gilets jaunes avant de rentrer pour essayer de les arrêter.

Une dizaine de minutes plus tard, nous sortons du Franprix et voyons des gilets jaunes bloqués par des CRS, des policiers et des membres de la BAC. Dans le RER, nous rencontrons un couple qui a subi la charge, l’homme avait pris un coup de matraque à la mâchoire et avait une énorme bosse. Ils nous expliquent ce qui s’était passé, et nous apprennent qu’une femme était inconsciente des suites des coups de la police.

"Elle vomissait, sa mère en pleurs à ses côtés"

Alors que nous quittions la manifestation, nous sommes entrés dans un supermarché pour faire quelques achats. Nous faisions la queue à la caisse, quand nous avons été témoins d’une scène d’une violence hallucinante.

Soudainement, et dans un grand fracas, des policiers poursuivant un homme, ont fait irruption dans le magasin. L’homme, tombé à terre, a été violemment roué de coups par quatre policiers, casqués, munis de gilets pare-balle, de protections et de boucliers.
Les étagères du magasin ont volé, les produits répandus au sol. Très choquée, je me suis avancée au-devant des policiers en les invectivant, ainsi que d’autres clients présents, afin qu’ils cessent de frapper cet homme.

L’homme a été emporté par des policiers, d’autres restés sur place, nous ont menacés, exigeant que nous sortions du magasin.
L’un d’entre eux, sorti de nulle part, casqué, le visage couvert d’un passe-montagne qui ne laissait entrevoir que ces yeux (la BAC ?), après nous avoir demandé de nous calmer (sic !), nous a ordonné à plusieurs reprises de sortir, en nous menaçant. Nous avons refusé, nous nous y sommes opposés vigoureusement avec sang-froid.

  • Vous sortez de vous-mêmes, ou sinon c’est nous qui vous sortons…. On fait un couloir d’évacuation et vous sortez…
  • Pour quelles raisons ? Nous faisons nos courses, nous n’avons rien fait !
    Mon jeune fils présent derrière moi, s’est adressé à ce policier, le prenant à partie, lui demandant s’il n’avait pas une famille, des enfants, des parents, que tout cela était honteux.
    La menace policière s’est alors focalisé sur lui, deux CRS ont tenté de le piéger ; il s’est dérobé et les personnes présentes se sont interposées et l’ont protégé. La tension était très forte. Je craignais que les policiers ne nous frappent et/ou lancent des gaz lacrymogènes.
    Je précise, si cela était encore nécessaire, que nous n’avons été ni insultants, ni violents.
    Les policiers ont fini par sortir du magasin. Tout le monde était sous le choc, sidéré par cette férocité. Nous avons réglé nos achats. Le calme semblant être revenu, certainEs ont donc quitté le magasin.

Brusquement, deux femmes se sont réfugiées à l’intérieur. Les policiers les avaient empêchées de quitter la rue et chargeaient les manifestants à l’extérieur.
Alors que le personnel fermait les portes, un couple poursuivi est entré en courant, affolé. Un policier a alors agrippé l’homme par le vêtement, le tirant vers l’extérieur. La femme, paniquée, leur hurlait de le laisser tranquille, qu’il n’avait rien fait. Nous avons réussi à le faire rentrer, et à refermer les portes.
À ce moment, j’ai pensé qu’il était impossible que nous sortions, et que nous allions passer la nuit retranchés dans le magasin. Il était 17h30. Je craignais des représailles envers mon fils et tous les manifestants présents.

Au bout d’un certain temps, le surveillant du magasin nous a indiqué que la rue était calme et que nous pouvions sortir. Nous avons rapidement quitté la rue Lauriston, barrée de policiers, sous la fumée âcre des gaz lacrymogènes, pour nous mettre à l’abri et reprendre nos esprits.
Nous avons croisé des personnes présentes dans le magasin qui ont conseillé à mon fils d’être très prudent.
Nous avons retrouvé un couple, sorti avant nous, et qui s’était fait agresser par les policiers lors de la charge. Lui, en protégeant son épouse, avait pris un coup de matraque en plein visage, la joue et la lèvre tuméfiées, l’intérieur de la joue déchiquetée. Les street-médics l’avaient pris en charge. C’était la première fois qu’elle accompagnait son époux sur une manifestation….
Ils nous ont raconté qu’une jeune femme qui faisait la queue avec nous avait été gravement matraquée à la tête, qu’elle vomissait, sa mère en pleurs à ses côtés.

Nous avons alors pris conscience de la gravité de ce qui s’était passé au-dehors, un véritable guet-apens.

Je vous remercie de nous permettre de témoigner et d’avoir des nouvelles des blesséEs.

Force et courage.

Récit en images d’un photographe présent sur les lieux

Arrivés aux alentours des 17h dans la rue Lauriston, nous avons été bloqués par des barrages de flics à chaque issue. Lors d’une charge ultra violente de ces derniers, alors que j’étais légèrement en retrait à un angle, ils courent devant, matraquant chaque personne sur leur passage.

C’est là que nous avons vu le premier blessé, allongé au sol, les yeux ouverts mais ne parlant ni ne bougeant plus.

Les street medics se sont occupés de lui pendant que je photographiais ce qui se passait, les flics essayant de faire partir chaque personne se tenant aux alentours en les accompagnant plus loin.

C’est à ce moment qu’ils effectuent une deuxième charge, frappant cette fois un homme au sol (probablement celui du dernier témoignage).

Alors que je continuais de photographier ce qui se passait, un flic se retourne vers moi (visible sur la dernière photo), agrippe mon visage et mon objectif (cassant ce dernier), puis me matraquant à hauteur de jambe avant de me lâcher et de me laisser partir.

Lorsque nous sommes repartis du quartier, nous avons descendu une ruelle très étroite, où nous avancions sous un épais nuage de lacrymogène hyper concentré, la fumée ne se dissipant que très peu à cause du peu de vent et de l’étroitesse du passage.
La rue était évidemment quadrillée par une équipe de voltigeurs et d’autres flics tout autour. Ceux chargés de nettoyer la rue Lauriston appartenaient à la Compagnie de Sécurisation et d’Intervention, le badge étant visible sur une des photos.

"Une chasse à l’homme est en cours !"

Avec cinq camarades, on remonte l’avenue Kléber, fatigués par le long détour qu’on a dû faire de Tour Eiffel au Trocadéro en passant par Dupleix et Bir Hakeim à cause des charges des keufs.
Sur Kléber, au bout d’un moment, il y a une charge de CRS, on est donc remonté dans la première rue qu’on a trouvée, Copernic. On se retrouve à l’angle de Lauriston. Là on voit deux pompiers et des médics soigner une jeune femme au sol, on s’arrête un instant, il y a des gens qui nous crient qu’une « chasse à l’homme » est en cours dans le quartier.
Il y a une compagnie de la Bac plus loin sur Lauriston, ils se tiennent à l’écart mais regardent en notre direction (en lisant tout ce que vous avez publié, sans doute vers le même moment où leurs copains CRS se baladaient dans le Franprix ou peu avant/après). Dans tous les cas, ils ont très bien vu les pompiers qui étaient en train d’intervenir, leur petite bagnole rouge était garé girophares allumés au même angle de rue mais du côté opposé.
Quelques instants plus tard, on entend des détonations en bas, un gros groupe remonte en courant depuis Kléber, les pompiers et médics nous demandent de faire cordon autour de la blessée pour éviter tout piétinement. On crie à ce gros groupe de ne pas se rapprocher car il y a une blessée, certains essaient de monter vite fait une barricade (que d’autres démontent aussitôt, car on leur signale qu’on attend l’arrivée d’une ambulance), puis ils repartent dans la direction opposée de Lauriston (vers la Seine peut-être ? Je ne suis pas un habitué du quartier...).

C’est quand ils se sont dispersés que le groupe de bacqueux nous lance deux grenades lacrymogènes à fragmentation, et nous charge. Ils arrivent sur nous en fonçant comme des malades, tout le monde pleure, on a à peine la force de mettre des coups de pieds dans les gaz et crier « Blessée ! Il y a une blessée. Arrêtez ! ».
Les pompiers eux-mêmes pleurent et hallucinent, la Bac se positionne devant nous la matraque prête à nous frapper. On leur crie quelques jolies insultes tout en toussant et crachant nos poumons, ils nous répondent « On ne vous a pas encore matraqué, donc vous fermez vos gueules ». Ambiance.
Finalement, les pompiers essaient de calmer le jeu, on décide tous de rester tant que l’ambulance n’arrive pas deux ou trois minutes plus tard. Alors que les pompiers et les médics nous remercient, on part suivis de loin par la Bac.

Sur la place Victor Hugo, au bout de la rue Copernic, on voit plein de keufs en position, en même temps que les madames BCBG et leur caniches qui nous lancent des regards hostiles et les gens huppés qui sirotent souriants et indifférents un mojito à 12 balles dans les bars.
C’est dans ces moments qu’on comprend mieux la lutte des classes.
Finalement, on enlève le GJ et on s’engouffre dans le métro, après avoir vérifié qu’aucune nasse n’est en cours.

Blessé au Franprix

Je suis la personne frappée par les 4 flics qui sont rentrés dans le Franprix.
Je m’en tire avec 4 points de sutures derrière le crâne (très mal faits, je tiens à le préciser).
J’ai été interpellé, j’ai fait 24h de garde à vue, pendant lesquelles j’ai vu un médecin qui m’a envoyé à l’hôpital car le pompier qui m’a ausculté avant de partir dans le panier à salade n’a pas jugé necessaire que j’aille à l’hôpital. J’ai été transféré au parquet pour un rappel à la loi.

Le policier de la Bac m’a dit qu’ils allaient finir par ne plus respecter les ordres du dessus et tirer à balles réelles sur les manifestants.
Ça fait plaisir de voir un article sur cette histoire, car il faut que les gens sachent jusqu’où va et ira la violence policière.

Merci à vous et un grand merci à la dame qui se reconnaîtra si elle lit ce message, pour avoir contacté mon ami avant que je sois embarqué (devant la personne inconsciente).

PS : Je vais déposer une plainte car pour moi j’ai été arrêté pour avoir acheté une bière légalement.

Courir de la rue Lauriston au Trocadéro

Le fond de l’avenue Kléber, au plus près des Champs était bouclé par des camions de CRS. Nous avons décidé de monter à gauche par la rue Paul Valéry. Au même moment, je vois des baceux descendre la rue Copernic, parallèle à la rue Paul Valéry. Nous nous engageons ensuite à droite dans la rue Lauriston où nous rejoignons du monde. Nous marchons d’un pas soutenu, pourtant les chants et slogans continuent un peu à se faire entendre.
Soudain, en se retournant nous découvrons des CRS (je ne sais pas exactement, complètement bleu marine [2]) qui marchent vers nous. Nous avons accéléré. Dans la rue, le bruit court que des agents se trouvent aussi devant. C’est ce qui nous fait tourner à gauche, dans la rue du Dôme, pour les éviter.

Rue du Dôme, nous sommes piégés par un escalier. Les gens commencent à y descendre, cela fait bouchon. Je vois qu’une ligne de CRS se forme en bas aussi. L’escalier se vide, plus personne ne descend. Nous laissons descendre un monsieur avec ses deux jeunes enfants. La tension est à son comble, nous sommes faits comme des rats encerclés, sans issue. Les gens commencent à faire marche arrière. Moi-même je m’éloigne des escaliers. En une seconde tout le monde se met à courir, je vois un CRS apparaître en haut des escaliers. Nous courrons tous dans cette rue étroite. En me retournant, j’ai cru voir certains attrapés par les CRS. Les gens se bousculent beaucoup et finissent par arriver de nouveau dans la rue Lauriston - à côté de moi, une fille a été projetée sur un scooter garé là.

Mes souvenirs sont très flous à partir de cette première charge. Je me souviens avoir tourné à gauche en marchant dans la rue Lauriston, les mains levées au-dessus de la tête - je ne suis pas la seule - car d’autres CRS sont déjà sur notre droite. Tout le monde s’éparpille et nous allons à gauche. Il y a des appels aux médics, des gens sont blessés. Du gaz arrive de notre côté, nous reculons en l’évitant. Puis des gens courent vers nous, sortant du gaz, annonçant une nouvelle charge.
C’est alors qu’une grande panique a saisi tout le monde et nous avons couru. Dans la course, très longue, je me souviens avoir entendu des gens crier "ils frappent". Les CRS sont arrivés très vite à notre niveau. Nous avons débouché sur une ouverture. Je pense que c’est le croisement avec la rue Paul Valéry. Directement à ma gauche, une ligne de CRS tranquilles bloquaient l’accès à cette rue. Les gens ont ralenti à leur niveau. J’ai baissé la tête et je suis passée tout le long de leur ligne d’un pas rapide. Nous avons alors marché rapidement la peur au ventre jusqu’au croisement avec la rue Copernic que nous avons prise à gauche. Nous sommes alors retournés sur l’avenue Kléber, très dispersés. Les gens parlaient peu.

Un souffle de vigueur a traversé notre groupe quand nous avons aperçu au loin dans l’avenue un nouveau cortège de manifestants arriver. Sans les attendre, nous nous sommes engouffrés dans la rue de Belloy. Les gens étaient très énervés par ce qui venait de se passer.
Dans le square de la place des États-Unis, nous avons retrouvé des manifestants. Contrairement à eux, nous ne nous sommes pas arrêtés et avons continué d’un bon pas, inquiets, avec un groupe de personnes jusqu’à l’avenue d’Iéna. Je crois que c’est ici qu’une grande file de camions de CRS est passée. Les camions étaient vides !
Nous avons continué dans la rue George Bizet, car les autres rues étaient bouclées au fond. En nous éloignant, nous pensions pouvoir mieux atteindre les Champs-Élysées par le côté. Je crois que nous avons pris l’avenue Pierre Premier de Serbie jusqu’à arriver dans l’avenue Georges V. D’autres camions de CRS sont passés. Mais cette fois ils étaient pleins.
Nous traversons alors très vite l’avenue tandis que des CRS sortent à l’improviste de leurs camions, arrêtés en pleine voie, sur notre gauche. Ils font mine de nous viser et de s’avancer vers nous. J’hésite à rentrer dans la rue Pierre Charron. Finalement, nous continuons sur l’avenue vers les Champs Élysées qui ne sont plus très loin. Nous apercevons quelques camions au loin, mais nous tentons tout de même le rapprochement. Nous parvenons à une cinquantaine de mètres des Champs. Des camions arrivent à toute vitesse d’où sortent d’autres unités pour envahir l’avenue George V, de tous côtés. Je n’ai jamais vu autant de "CRS" mobilisés pour un petit groupe de personnes comme le nôtre.
Le plus choquant, c’était sûrement la vie qui continuait sur les Champs-Élysées et les cafés de luxe alentours. J’ai cru voir des personnes sourir et prendre des photos en passant. Deux hommes se sont fait arrêter à ce moment, de façon absolument arbitraire. Le groupe a continué Rue Vernet, je crois. Beaucoup d’unités se sont engagées derrière eux.
Sur les Champs-Élysées, nous avons retrouvé des manifestants qui avaient retiré leurs gilets pour passer incognito. Ils voulaient rejoindre d’autres petits groupes de gilets qui avaient aussi réussi à joindre l’avenue.

Notes

[1Pour la petite histoire, comme l’ont remarqué un certain nombre de commentateur/rices, il s’avère que la rue Lauriston est connue pour avoir abrité, au numéro 93, le siège de la Gestapo française, de 1941 à 1944. Appelée aussi « la Carlingue », les ex-policers et truands du milieu parisien comme Pierre Bonny ou Henri Lafont, y torturèrent de nombreuses personnes. C’est pour le moins malencontreux...

[2Note de la modé : des membres d’une compagnie d’intervention (CI) ou compagnie de sécurisation et d’intervention (CSI)

Localisation : Paris 16e

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