Adil est accusé de violences sur agents dépositaires de la force publique et rébellion. D’autres manifestant-es ont également été arrêté-es et mis en garde à vue en même temps que lui et en dehors même des arrêté-es, tout-es ont été gazé-e-s et matraqué-e-s : des enseignant-e-s mais aussi des cheminot-e-s ou encore des travailleu-se-s sociaux. L’Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN) a dors et déjà ouvert plus de 50 enquêtes sur les violences policières. Les communiqués des syndicats du secteur postal se multiplient contre la répression et en soutien à Adil :
Violences et répression : les armes d’un gouvernement aux abois !
Communiqué de la fédération Sud PTT
Depuis le début du mouvement Loi Travail, le gouvernement Valls fait tout pour pourrir la situation sociale, en faisant preuve d’un autoritarisme forcené et d’une volonté de casser la résistance des mouvements sociaux.
De l’entêtement sur le dossier Notre Dame des Landes au muselage de la société civile pendant la COP 21, de la séquence loi Travail aux entraves répétées à la tenue de #nuitdebout (plus de 20 arrêtés d’interdiction sur Paris à ce jour), le gouvernement socialiste semble vouloir nous faire un flash-back autoritaire à la sauce Papon.
Les dernières péripéties sur la manifestation intersyndicale d’aujourd’hui prouvent que « les gouvernements, ça ose tout, c’est à ça qu’on les reconnaît ». Dans un quartier cerné par la police, de fouilles répétées en confiscations de drapeaux syndicaux, l’État policier s’est une fois de plus illustré en arrêtant des militants venus manifester : parmi eux, un camarade de SUD PTT, tabassé par la police, a été placé en garde à vue.
Nous demandons sa libération immédiate et appelons à un rassemblement aujourd’hui, à 10 heures, au 5 rue de Parme, métro place Clichy.
Pour la fédération SUD PTT, le dernier mot doit revenir aux principaux intéressés, le peuple et en particulier la masse des travailleur-es, chômeur-euses, précaires et étudiant-es.
Une majorité d’organisations et de la population se sont prononcées contre le projet de loi face à un PS et ses élu-es totalement à côté de la plaque.
La seule revendication, sans ambiguïté, est donc le retrait total et inconditionnel de la loi Travail.
Le 28 juin, la préfecture et le gouvernement devra respecter les choix de l’intersyndicale. Pour SUD PTT cela devra être une manifestation et non pas un tour de manège comme aujourd’hui.