
Cette soirée fait suite à celle que nous avons organisé l’an dernier : « en août 1914, que reste-t-il de l’antimilitarisme et de l’antipatriotisme ? » et précède celle que nous organiserons en 2016 sur le thème de la mobilisation coloniale.
Nous y développerons, comme attendu, une analyse syndicaliste et révolutionnaire de l’année 1915 qui vit la confirmation de deux phénomènes particuliers :
- Le pacifisme où les femmes montent en première ligne
- La présence significative des femmes dans la production
Vous pouvez trouver sur cette page : http://www.cnt-f.org/subrp/spip.php?rubrique121, les informations complémentaires sur cette journée.
Au 33 rue des Vignoles (Paris 20e), la journée alternera projections, colloque, débats, espace de jeux, interventions artistiques et concert, selon le programme suivant :
12H30 - 13H30
Projection du film : Le Grand Désarroi »
13H30 - 15H15
Femmes, Travail et syndicalisme, un siècle mouvementé.
Des Typotes aux confectionneuses de lingerie, 100 ans de lutte de femmes qui
revendiquent et se battent.
Avec la participation de :
- François Chaignaud : Auteur de « l’affaire Berger-Levreault : le féminisme à l’épreuve »
- Peggy Bette : Historienne, membre du bureau de Mnémosyne
- Fanny Gallot : Maitresse de conférences en histoire contemporaine (CRHEC) - Autrice de « En découdre »
- Anne Steiner : Maîtresse de conférences en sociologie à l’université de Paris Ouest Nanterre, Autrice de « le goût de l’émeute
15H15/15H30
Intermède du SUB URBAIN BAND
15H30 - 17H15
1915, Féminisme & Pacifisme en temps de guerre.
Des femmes engagées dans le mélange des genres d’une société en guerre
Avec la participation de :
- Évelyne Morin-Rotureau : Historienne, directrice de l’ouvrage collectif « Combats de femmes 1914-1918 ».
- Louis Couturier : Auteur de "les femmes et la Libre Pensée"
- Hugues Lenoir : Enseignant-chercheur en Sciences de l’Éducation à l’Université Paris Ouest Nanterre.
17H15 - 17H30
Intermède du SUB URBAIN BAND
17H30 - 19H30
Le corps des femmes dans les corps d’armées
La prostitution au front et dans les villes de garnison (l’exemple de
Bruxelles 14/18)
Les violences sexuelles dans le cadre de la féminisation des armées
Avec la participation de :
- Benoit Majerus (sous réserve) : Historien
- Leila Miñano et Julia Pascual : Autrices de la « Guerre invisible »
19H30 - 20H00
(dans l’impasse ou dans la petite salle) : Lecture de textes
20H30 - 22H30
Concert
Pendant toute la journée
Un café-Jeux
Une librairie Thématique
Un atelier de sérigraphie
Un bar et une restauration continue
Quelques éléments historiques
- Le pacifisme
Louise Saumonneau en janvier 1915, diffuse l’appel pour la paix de Clara ZETKIN.
En mars 1915, lors de la Conférence des femmes socialistes à Berne, où la même Louise Saumonneau rapporte un manifeste : "Le monde crache le sang !" qui lui vaudra la prison.
Et en avril 1915, avec le Congrès international des femmes de La Haye, rassemblant 1136 femmes de 12 pays.

- Les femmes dans la production
Debout donc, femmes françaises, jeunes enfants filles et fils de la Patrie ! Remplacez sur le champ du travail ceux qui sont sur les champs de bataille.
/ Viviani, chef du gouvernement, le 7 août 1914
En 1914, on recensait déjà plus de 7 millions de femmes dans un emploi rémunéré comme : fermières, ouvrières, infirmières ou institutrices.

Pendant la guerre, elles remplacèrent les ouvriers mobilisés. « Munitionnettes » dans les entreprises d’armement, elles représentèrent jusqu’à 1/4 de la main d’œuvre.

Fin 1917, le personnel féminin dans l’industrie et dans le commerce était alors supérieur de 20% à son niveau d’avant guerre.

