Zemmour, les ratés de la tournée

Nantes, Vannes, Dijon, Ajaccio, Genève... Les ratés s’enchainent pour Zemmour et l’empêchent de déverser sa haine sans résistance. Suivi des contre-rassemblements et des annulations de sa tournée.

Cet article recense toutes les contre-mobilisations et les ratés de la « campagne » de Zemmour. N’hésitez pas à nous envoyer des infos de tous les nouveaux ratés en nous écrivant à contact [at] dijoncter.info.


Londres - No Royal Institution

19 novembre 2021 - Zemmour avait réservé la Royal Institution de Londres pour sa venue, mais elle a annulé deux jours avant l’évènement. Cette annulation serait dû au calcul des retombées négatives que pouvait avoir cet évènement... [1]


Bordeaux - Défendez Bordeaux, bloquez Zemmour !

12 novembre 2021 - Deux rassemblements ont eu lieu.
150 personnes la veille de la venue de Zemmour ont lu une lettre ouverte :

Et une centaine de personne était réunie le lendemain pendant son meeting.


Dijon - Zemmour annule sa venue !

9 novembre 2021 - Une date annoncée originellement au Parc des Expositions de Dijon avait d’abord été déplacée dans la ville voisine de Beaune avant d’être tout simplement annulée !

Plusieurs communiqués avaient appelé à se rassembler pour empêcher son meeting [2]. Il y a fort à parier que la mobilisation en prération a joué un grand rôle dans l’annulation dans sa venue, son équipe de campagne avait alors parlé de "pressions" qui les avaient obligé à annuler.

"En effet, alors que le « pas encore » candidat devait faire une réunion publique au Parc des Expositions, il n’en sera rien. Les motifs de l’annulation sont : le risque de trouble à l’ordre public, le refus des salles de prêter leurs biens mais aussi et surtout la faiblesse organisationnelle des soutiens du « pseudo » candidat."


Nantes - Amour partout Zemmour nulle part

30 octobre 2021 - Plus de 700 personnes se sont rassemblées contre la venue de Zemmour au Zenith de Nantes, globalement des gilets jaunes, des autonomes, des étudiant·es et des syndicaliste. Le Zenith étant barricadé par les flics, les gens commencent par envahir la 4 voies nantaise pour bloquer la circulation, avant de percer les grilles des flics pour entrer dans la zone interdite sous une pluie de lacrymos.

" Les tensions vont durer plusieurs heures. [...] La police qui gardait la fameuse passerelle interdite doit refluer face à une ligne de parapluies et de caddies. La passerelle est reprise, avant que les gendarmes ne chargent sur ce passage étroit au dessus de la route, en tirant du gaz. Des barricades apparaissent sur l’asphalte. Des tags fleurissent au milieu d’enseignes de fast food et de magasins.
Entre-temps, un embouteillage monstre s’est créé autour de Nantes. Le meeting ne commencera pas à temps. À l’heure prévue pour le début du discours, la confrontation dure toujours à l’extérieur. Le candidat pétainiste arrivera avec 30 minutes de retard, et crachera ses habituelles obsessions dans une salle remplie de jeunes identitaires, de royalistes et de retraités d’extrême droite. Pour la première fois, Eric Zemmour n’est pas en terrain conquis, il n’aura pas la tribune habituelle : il n’est pas le bienvenu."
Extrait du récit de Nantes-révoltée.


Vannes - Annulation

30 octobre 2021 - À Vannes le 30 octobre, la rencontre est carrément annulée après un appel à rassemblement :

« Nous avons appris que des groupes pourraient venir perturber la rencontre entre Éric et ses lecteurs. Si on ajoute ceci à la difficulté de trouver un endroit et la fatigue des déplacements, c’était plus sage d’annuler ». [3]


Pleurtuit - Haie de déshonneur

29 octobre 2021 - À Pleurtuit, 350 personnes étaient rassemblées devant la salle du meeting pour maudire Zemmour.
"Citoyens, syndicats, jeunes, moins jeunes, anciens… Ils ont manifesté bruyamment. Mais jamais méchamment. [Ils] ont improvisé « une haie du déshonneur » pour le public de Zemmour qui quitte au compte-gouttes l’espace Delta." [4]


Biarritz - Alde hemendik !

26 octobre 2021 - Le meeting était initialement prévu au centre-ville, mais le maire de Biarritz a refusé par « peur des troubles » et l’a envoyé loin du centre.

Finalement un gros rassemblement a été organisé devant la salle où se tenait son meeting.

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"De multiples associations et formations politiques étaient présentes sur place, à l’image du parti de gauche indépendantiste EH Bai, du syndicat LAB, ou encore des Bascos, une association basque qui défend les droits des personnes LGBT. Sur les pancartes, des formules telles que « alde hemendik » (dégage, en basque), ou encore « honte à vous » étaient visibles au milieu de drapeaux arc-en-ciel ou antifasciste.
[...] En pleine tournée de promotion, Éric Zemmour aurait par ailleurs de plus en plus de mal à trouver des salles acceptant de l’accueillir. « Ça devient de plus en plus compliqué de réserver des lieux. On se retrouve face à des annulations quand le nom d’Éric Zemmour est indiqué », ont fait savoir ses équipes au Télégramme, après avoir été contraints d’annuler sa visite à Vannes (Morbihan), le 30 octobre prochain." [5]


Corse - Ah si tu pouvais fermer ta gueule !

Samedi 9 octobre - "Non loin [du rassemblement venu écouter Zemmour], près de la place Foch, le porte-voix d’un camion retentit : « Zemmour, on ne veut pas de toi ici... ». Il s’agit de syndicalistes venus manifester leur désapprobation à l’égard d’Eric Zemmour. Les paroles cèdent place à des chants. Des altercations suivront même peu après l’arrivée de l’écrivain, entre partisans et opposants. Elles nécessiteront l’intervention des forces de l’ordre lesquelles auront recours à des gaz lacrymogènes." [6]

"Face à ce meeting (autorisé par la Préfecture) des militant-e-s de la CGT, d’a Manca, de Core in Fronte et du PCF.
La sono de la CGT indispose le chef des flics qui se propose d’embarquer le chauffeur et de saisir le camion. Peine perdue…
L’orgie néo-fasciste prend fin et ses participants quittent les lieux sous la protection de la police et sous les huées des contre-manifestant-e-s antifascistes." [7]

Il paraitrait que la play-liste de la CGT avait choisi une chanson de Patrick Sébastien pour transmettre le gros du message à Zemmour [8] :

Genève : Zemmour casse-toi, Genève reste antifa !

A Genève pour le 24 novembre, le lieu du meeting de Zemmour avait été dévoilé. La mairie avait refusé que le meeting se fasse dans une de ses salles. Même la maire a dit qu’elle ne voulait pas que Zemmour vienne dans la ville. Un millieur de personnes ont manifesté contre sa venue et son metting. Des alertes aux colis piégés ont eu lieu dans l’hôtel Hilton où le meeting était prévu.

Mots-clefs : élections

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