Les postièr·es d’Asnières, Colombes, Malakoff, Vanves et Issy-les-Moulineaux ont repris le travail aujourd’hui après 63 jours de grève.
Leur mouvement a débouché sur une victoire nette. En effet, ils ont obtenu :
- L’annulation d’une réorganisation prévoyant la suppression de 11 emplois à Asnières, et la garantie d’une période minimale de 30 mois sans suppressions d’emplois
- Une prime de 2500 euros pour compenser la délocalisation du site d’Asnières vers Gennevilliers.
- L’embauche de 12 intérimaires en CDI
- Le maintien des facteurs de Fontenay-aux-Roses dans leur ville jusqu’au moins septembre 2018
- Une réduction significative du nombre de suppressions d’emplois et de tournées à Colombes, Malakoff et Vanves
- Un report de plusieurs mois de la restructuration du centre d’Issy-les-Moulineaux.
Ces avancées ont été obtenues malgré des paies à 0 euros infligées à une bonne partie des grévistes en juin, et grâce à une solidarité financière importante de la part d’autres secteurs ayant participé tout comme les facteurs du 92 au mouvement contre la loi Travail. Les postièr·es du 92 ont joué un rôle actif tout le long de la mobilisation, aux côtés des étudiants et lycéens, à Nuit Debout, dans les cortèges de tête des manifestations et dans les AG interprofessionnelles/interluttes.
La direction de La Poste porte l’entière responsabilité de ce conflit : les propositions de compromis qu’elle a fini par accepter après deux mois de grève avaient été formulées plusieurs mois avant le déclenchement du conflit. La Poste a préféré tenter de casser la grève en remplaçant partiellement les grévistes par des intérimaires et des sous-traitants, dans des conditions de distribution du courrier catastrophiques pour la population. Au lieu de briser la détermination des grévistes, cette politique n’a eu comme résultat que de laisser inutilement s’entasser des dizaines de milliers de plis en souffrance.
Les grévistes reprendront le travail demain, fier(e)s de leur victoire et de la solidarité qui s’est exprimée autour de leur bagarre pour l’emploi, contre la précarité et pour un service public postal de qualité.