Une rentrée chaude pour la saison !

Décidément, après des vacances mouvementées entre l’annonce d’un second confinement, l’annonce de la loi sur le séparatisme, l’assassinat d’un professeur lié à son travail... Le monde de l’Éducation Nationale bouge !

Sur l’Île-de-France, une 1e grève appelée par les syndicats a été semble-t-il très suivie lundi 2 et mardi 3 novembre, de la même manière que la 2e proposée par l’intersyndicale qui s’annonce ce mardi 10 tous degrés confondus (école, collège, lycée)... Des protestations en pagaille des AED (assistant-es d’éducation), des parents d’élèves, des professeur-es et des lycéen·nes qui ne sont pas en reste et lancent des appels au blocage !

Les stylos rouges

En Île-de-France, comme dans tout le pays, les blocages lycéens sont en effet allés bon train : Nantes, Saint Nazaire, Nîmes, Lyon, Limoges...
Au cas où, deux article récap de ce qu’il faut faire pour bloquer son lycée :

Les revendications vont principalement contre le manque de moyens, contre le reconfinement et les mesures sanitaires, inexistantes, inapplicables dans la plupart des établissements scolaires ou fortement contestées. Si vous n’avez rien à faire, on vous conseille d’aller jeter un oeil sur #BalanceTonProtocole ou #ProtocoleMonCul : la perle du jour étant « Ouvrez grand les fenêtres, si possible ».

Ouvrez grand les fenêtres !

La répression n’a pas tardé non plus : les flics interviennent sur l’espace public avec la finesse qui les caractérise ; l’administration menace aussi les élèves, par exemple en proposant très pédagogiquement de mettre zéro aux E3C (les nouvelles épreuves du bac en contrôle continu), en demandant aux élèves de dénoncer les « meneur·ses », ou bien encore en accusant les syndicats enseignants qui « manipuleraient les jeunes »... Ainsi que les personnel·les, avec les traditionnelles mesures anti-grévistes comme les « attestations de service non fait ». Ca promet !
À ce rythme-là, il est possible que le taux d’incidence de colère soit supérieur à celui du Covid-19.

Cette liste est en cours de mise à jour : n’hésitez pas à vous créer un compte sur le site pour proposer un article ou bien à envoyer vos infos à paris-luttes-infos at riseup.net !

Lundi 3 novembre 2020 :
Blocages à Paris :
Le blocage du lycée Colbert a été attaqué par la police :

Les jeunes qui bloquaient le lycée Lamartine, Paris 10e, ont été gazé·es également. À Sophie Germain, Jacques Decours et Hélène Boucher, la situation était plus tranquille en l’absence des « forces du désordre » (oui, on parle des mecs en bleu, qui s’agitent tout le temps avec des gazeuses).

Mardi 4 novembre :
Blocages à Paris : Hélène Boucher, Ravel, débloqués par les flics. Blocages plus calmes à Montreuil (Jean Jaurès et Condorcet).
Au lycée Paul Eluard à Saint-Denis, la police est intervenue violemment contre les élèves, qui protestaient contre les conditions sanitaires dans leur établissement et contre le re-confinement.

Cinq élèves ont été interpellé·es : les élèves, parents et enseignant·es se sont mobilisé·es devant le commissariat, et les jeunes ont été libéré·es le soir.

Mercredi 5 novembre :
Le lendemain matin, la situation s’est encore tendue à Saint Denis et particulièrement devant le lycée Paul Eluard (bloqué) : il y a eu quelques affrontements Place du 8 mai entre des lycéen·nes et la police. Depuis le deuxième confinement, Saint-Denis est littéralement quadrillé par les CRS.
Dans l’après-midi, Bartholdi, l’Enna et Paul Eluard étaient bloqués mais sans souci.

Tentative de blocage à Voltaire, et aussi à Paul Valéry à Paris : les flics ont gazé et chargé les lycéen.nes. Un élève serait en GAV et les flics ont mis des amendes de 135€ :

A Turgot aussi sont tombées une douzaine de contraventions de 135€ :

Sympa de toucher les lycéen·nes au portefeuille pour non-port du masque dans la rue alors qu’iels sont entassé·es à plus de 30 dans des classes sans fenêtres !

Nous n’avons pas d’informations sur les journées des 6 et 7 novembre.

Lundi 09 novembre :
Certains collèges, particulièrement en Seine Saint Denis, sont déserts, comme Joliot Curie à Stains ce matin ou Diderot à Aubervilliers. Le lycée Angela Davis de Saint Denis était bloqué, comme Sophie Germain à Paris où les flics sont intervenus très violemment.
À Massy, il paraît que ça a été assez chaud, entre feux de poubelles et flics véners [1].
À Compiègne, face aux lycéen·nes de Mireille Grenet, la police a sorti les LBD, et un lycéen a été blessé à la tête (attention au contenu sensible sur la vidéo) https://twitter.com/Nantes_Revoltee/status/1325850163244658690

Mardi 10 novembre :

À Paris, une manifestation a été déposée par l’intersyndicale (en attente de réponse de la préfecture) : rdv 14h rue du Bac (métro ligne 12) !

Plus d’infos à venir (si vous n’en envoyez pas, y en aura moins).

Notes

[1On manque d’informations pour savoir quel lycée exactement : on se souvient aussi du superbe mouvement de 2018 de Vilgénis et Fustel de Coulanges, il est possible que les images que vous avez pu voir soient devant Vilgénis.

Mots-clefs : blocage | grève | collèges | lycées | écoles | covid
Localisation : région parisienne

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