Samedi 30 décembre, Paris, place du Châtelet, 15h
Nous locataires et résidents, subissons sans cesse des hausses de loyers et de charges. En 1973, les locataires consacraient 10% de leurs revenus au loyer, aujourd’hui, c’est près de 30% ...en moyenne , et pour beaucoup c’est plus de la moitié des revenus, c’est notre plus gros poste de dépense !
Cette année les redevances dans les foyers vont augmenter de 3,5%. Cela fera 7,1% en deux ans, soit presque un mois de loyer ! Et malgré l’inflation des prix de l’énergie, le gouvernement a décidé la fin du « bouclier tarifaire » ... Alors le nombre d’expulsions s’emballe comme le nombre de sans-abris, alors que les places d’hébergement baissent. Dans les foyers, les résidents sont victimes non seulement de la hausse des redevances mais d’une chasse systématique de ceux qui hébergent par solidarité leurs proches.
Au logement cher s’ajoutent les pratiques illégales des gestionnaires : visites non annoncées dans les chambres, résiliation de contrats sur la base de « soupçons ». Et quand un résident cherche à intégrer le logement de droit commun, c’est une victime facile des arnaqueurs et prétendus « intermédiaires », bailleurs privés et agents immobiliers, qui arnaquent celui qui cherche un logement grâce à l’absence de contrôle et des sanctions : Ils fraudent l’encadrement des loyers, le gel du loyer lors du changement de locataire, les normes de décence, les baux, la surface, les règles des congés, affichant des offres qui parfois n’existent même pas … Ils profitent de la pénurie de locations et de HLM, aggravée par les locations Airbnb et les logements vacants.
Les lois qui protègent les mal-logé.e.s et les sans-toit sont bafouées par l’État : loi DALO, droit à l’hébergement jusqu’au relogement, droit au relogement des habitant.e.s de logement insalubres ou en péril ... Plutôt que de produire en priorité les logements sociaux dont nous avons besoin, car le nombre de demandes HLM atteint les 2,3 millions, le Gouvernement aggrave la crise du logement : il baisse les APL, ponctionne les caisses du logement social. Il détruit massivement des logements sociaux et les anciens foyers dans les quartiers populaires au nom de la « mixité sociale » et de la « sécurité » pour mieux briser les liens sociaux, réprimer ou chasser les habitant.e.s, casse la solidarité.
Les résident.e.s de foyers, COALLIA, ADEF, ADOMA etc. sont toujours plus précarisé.e.s. D’anciens foyers sont reconstruits sans consultation avec leurs habitants, avec une réduction de la capacité, condamnant une bonne partie des résidents, et tous les hébergés, à l’exile et à la précarité.
Plutôt que de réquisitionner les logements vacants qui sont au nombre record de 3,2 millions, le gouvernement criminalise les locataires qui n’arrivent plus à payer leur loyer, les sans-logis qui occupent les biens vacants de gros propriétaires, et les salariés qui occupent leur lieu de travail ! C’est la loi Kasbarian-Bergé. Et quand un jeune ou un membre de la famille sans domicile est hébergé dans un foyer, c’est la garantie d’une expulsion, de l’hébergé comme de l’hébergeant. Et ce n’est pas fini, l’État prépare de nouvelles lois anti-locataires, de nouvelles lois répressives contre les précaires.
Mobilisons-nous dans la rue partout en France pour :
- Soutenir la résistance des foyers (par ex. Boulogne et Branly) face aux attaques anti-démocratiques des gestionnaires ;
- Baisser les loyers, les prix de l’énergie et augmenter des APL ;
- Construire massive de vrais logements sociaux à la place de logements pour spéculer ;
- Renforcer les droits des locataires, des mal-logé.es, des sans-logis, des résidents, ou de ceux qui cherchent un logement ;
- Arrêter des expulsions et des politiques d’urbanisme qui chassent les classes populaires (ANRU, grand projets, JO, surtourisme...) qui alimentent le logement cher et la crise du logement.
- Abroger la loi Kasbarian-Bergé
- Imposer la reconstruction avec la participation des résidents des anciens logements-foyers.
La marche des solidarités appelle à un rassemblement à la suite de la manif à 17h au métro Filles du Calvaire :