Pour une dette de 2500 euros, la famille devait être mise à la porte de son logement HLM au Kremlin-Bicêtre (94). Monsieur F. avait été licencié en octobre 2013, ce qui avait entraîné la relance de la procédure d’expulsion, par le bailleur implacable, France Habitation.
Monsieur F. avait réuni la somme de 2000 euros. Il avait tenté de solder la plus grande partie de la dette, mais au téléphone, le bailleur avait refusé le paiement, et maintenu sa demande d’expulsion. Alors, le 26 juin, Monsieur F. est allé à la sous-préfecture, avec l’argent dans la poche, et a fait ce geste de désespoir ...
12 jours après, Monsieur F. est toujours entre la vie et la mort, à l’hôpital. Sa famille n’a pas encore été expulsée. Mais sa femme est sous le choc. Et dans la crainte chaque jour d’être jetée sur le trottoir. L’argent a été retrouvé par la police, mais pas restitué.
Sa femme, avec le DAL, sera reçue par le bailleur, et fera une communication publique demain, devant l’antenne du Val de marne du bailleur, pour obtenir :
- le retrait de la demande de concours de la force publique ;
- l’apurement de la dette, et la signature d’un nouveau bail, au loyer
adapté au revenu de la famille ; - l’arrêt des expulsions sans relogement.
Cet été, les expulsions risquent d’être encore plus nombreuses, du fait des loyers chers, de la hausse permanente des charges et de l’énergie, de la baisse de revenu des classes populaires, de la montée du chômage et de la précarité dans notre pays, de la marchandisation du logement social, de la brutalité de nombreux bailleurs orientés exclusivement vers la recherche du profit.
