La manifestation au départ du Lycée Bergson, après avoir parcouru un peu plus de la moitié du parcours imposé par la préfecture, arrivait place du Colonel Fabien lorsque la majorité du cortège partait en heureuse sauvage se détachant des camarades et de fait du parcours imposé.
Cortège rapide et sautillant - crépitant même, si on l’indexe au rythme des explosions de ce feu d’artifice lancé une fois la sauvage engagée signifiant au ciel des désirs de révolution genre 14 juillet Boum, Paf, Krouf, Paf-Paf - quand justement cette nuit tombée d’hiver humide, par les belles lumières sises sur les bords de tous les véhicules embouteillés empêchaient les compagnies de CRS en nombre - au moins quatre compagnies,- de poursuivre ou même d’approcher les grappes déters des camarades partis manifester contre les violences d’État, capital et de police mêlée.
Mais curieusement les escouades de flics pourtant bien handicapées par la lourdeur, la non-fluidité de leurs « forces » se montraient particulièrement bien renseignées sur le parcours maintenant que nous leur imposions - élégant retour de bâton, même si improvisé.
Du Quai de Valmy jusqu’à ce que l’on décide d’une dispersion à Ménilmontant, les flics étaient là, vraiment en nombre - une vingtaine de cars de CRS, mais toutefois distants et statiques, il n’y eu aucune arrestation.
Encore un étrange scénario, si ce n’est qu’à la lecture du fameux rapport du Défenseur de Droits on y apprend que les CRS et autres EGM doivent essayer de garder le plus possible leurs distances d’avec les manifestants.
Ce que le rapport omet de citer c’est l’emploi de drone(s).
Il y eut au moins un drone survolant toute la manif de manière fort discrète, furtive. Il ne fut repéré justement qu’au moment du lancé des feux d’artifices, envoyant les regards bien en l’air.
Où l’esprit du 14 juillet explosant en plein janvier a du bon. Il faudra s’en souvenir !