L’injonction à travailler plus a tout l’air d’une absurdité, à une époque où l’on ne sait plus bien pour qui, ni pour quelle raison on travaille, alors que les « restructurations » successives délocalisent les emplois ou les remplacent par des machines [1]. Pourtant, cette injonction continue de faire des dégâts. D’ailleurs, le personnel de santé est ironiquement parmi les premiers touchés par le stress, les arrêts de travail, le suicide [2].

Cependant, être soignant·e, c’est d’abord être confronté aux problèmes des autres, qui sont dus en partie à des maladies ou des souffrances causées par le travail (métaux, produits chimiques, cancers, burn-out, etc.) voire par l’absence de travail (dépression, isolement, etc.). La position de soignant·e semble alors supposer une prolongation politique : prévenir et guérir les accidents et les maladies du travail devient une lutte commune avec les patient·es. Pourtant, on constate que les soignant·es peuvent aussi bien être complices de la dure loi de l’économie, ou indifférents.

Il serait dommage de laisser le système de santé se réduire à la santé du système. Nous voulons donc revenir sur les problèmes de santé au travail aujourd’hui, sur les luttes qui ont eu lieu, et celles qui continuent.

Nous invitons donc deux personnes :

• Pascal Marichalar, spécialiste de la santé au travail, pour revenir sur l’histoire des luttes qui ont uni soignant·es et travailleurs (autour de Pézerat, Thébaud-Mony, du GIS, du GISCOP 93, etc.). [3]

• Jean-Michel Sterdyniak(?), médecin et président du SNPST [4], pour nous faire un tableau contemporain de la santé au travail.

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MARDI 13 MARS 2018 - 18h00
Amphithéâtre Aboulker
Hôpital Cochin
27 Rue du Faubourg Saint-Jacques, 75014 Paris

Un plan d’accès est disponible ici
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Initié à l’automne 2017 au sein d’une faculté de médecine parisienne, le séminaire Kairos se veut un espace de rencontre, de réflexion et d’échange autour des problématiques du soin et plus généralement du monde de la santé.

Il est ouvert à tout.e.s, étudiant.e.s et professionnel.le.s des différentes filières de santé, patient.e.s ou toute personne intéressée. Depuis le début de l’année 2018, il est hébergé par la faculté de médecine de l’université Paris Descartes