Soirée de soutien contre la répression dans les stades
Vendredi 26 mai - Olympic - 92 rue du Docteur Bauer - Saint Ouen
de 19h30 à minuit
Sound system animé par Charly 8’6 crew, Phil ORF, Joss Gonna Get Yours + Guest
#AntiRep #RedStar
Les stades et à bien des égards les quartiers populaires sont depuis plusieurs années le laboratoire des politiques sécuritaires et répressives de l’État. La perception négative du monde des tribunes aidée en cela par des médias préférant la recherche du sensationnalisme à la compréhension d’un phénomène contre-culturel donnent aux autorités carte blanche en matière de maintien de l’ordre. Cette liberté répressive s’est traduite par l’expérimentation de procédures administratives, de stratégies d’encadrements des foules et de l’utilisation d’un l’arsenal militaire varié. Sans rentrer en détail dans la diversité et l’ingéniosité utilisées contre la faune peuplant les stades, on peut évoquer la mise en place des interdictions administrative (IAS) et de déplacement émanant des services préfectoraux. On peut poursuivre l’inventaire par la généralisation de la vidéosurveillance, par l’encadrement des déplacements des supporters ou par l’utilisation récurrent du flashball… Ces dix dernières années, nous pouvons constater une explosion des interdictions de stades et des violences policières se traduisant par des matraquages gratuits. Plus grave, les armes utilisées sont à l’origine de trop nombreuses mutilations.
Avec l’état d’urgence, ces pratiques se sont dernièrement étendues aux mouvements sociaux. A Sivens, à Notre-Dame-des-Landes, à Calais ou au cours des actions contre la loi travail, une nouvelle doctrine du maintien de l’ordre est entrée en vigueur. Encadrement des défilés sous garde rapprochée à l’instar des cortèges des ultras ; mise en place de nasses ; interdictions administratives de manifestation avec pointage au commissariat ; utilisation de flashball et grenades de désencerclement dans des buts offensifs et non défensifs. Ces méthodes transférables des stades aux quartiers et aux manifestations sont lourdes de conséquences : décés de Zyad, Bouna, Adama ou Remi ; mutilation de Casti, Laurent ou Joachim… Nos jambes, nos bras, nos crânes sont souvent mis à rude épreuve… Pas étonnant qu’un « mésamour » s’installe dans la durée entre les forces de l’ordre et une partie de la population !
Dans les stades, les manifs et les quartiers solidarité contre la répression !
Red Star Fans