Réunion publique contre la criminalisation des luttes contre les CRA et les frontières

Rdv jeudi 19 septembre à 19h à la Bourse du travail pour organiser la solidarité contre la répression des luttes contre les CRA, suite à la mise en examen d’une camarade

L’État intensifie toujours plus la répression des luttes contre les centres de rétention administratives (CRA), à l’intérieur comme à l’extérieur. Les CRA sont des prisons dans lesquelles l’État enferme les personnes qui n’ont pas les bons papiers. En réaction, les personnes enfermées s’organisent et se révoltent (grèves de la faim, tentatives d’évasion, émeutes, incendies, etc.). En solidarité avec elles, de nombreuses personnes tentent de lutter contre la machine à expulser.

Les derniers mois ont encore une fois été marqués par la détermination des personnes retenues pour échapper à l’enfermement et à l’expulsion. Ce puissant mouvement de rébellion a notamment mené à plusieurs évasions ou tentatives d’évasion. Le 25 décembre 2023, ce sont par exemple 11 personnes qui ont réussi à se faire la belle du CRA de Vincennes. Dans ce contexte, plusieurs personnes sont accusées d’avoir voulu commettre des dégradations au CRA de Vincennes le 31 décembre. Après un renvoi, iels passeront en procès les 30 et 31 octobre prochain au TGI de Paris. En janvier, une manifestation de solidarité avec les retenus a réuni une centaine de personnes. Suite à cette manif, quatre personnes ont été placées en gardes à vue, iels ont été jugées le 2 juillet et le rendu du procès aura lieu en octobre.

A ces épisodes de répression s’ajoute le passage de la loi Darmanin qui criminalise encore plus la présence des personnes sans papiers sur le territoire français en multipliant le nombre d’OQTF, les expulsions, et l’enfermement. Pour accélérer cette politique raciste, l’État prévoit la construction d’au moins dix nouveaux CRA dans les prochaines années.

C’est dans ce contexte de répression que le 29 mai une camarade italienne a été arrêtée, placée en garde à vue, mise en examen dans le cadre d’une instruction puis placée au CRA du Mesnil Amelot pendant 10 jours. Elle est poursuivie pour association de malfaiteurs, menace de mort sous condition de, et refus de donner son code PIN.

Des camarades proposent un moment jeudi 19 septembre à 19h à la Bourse du travail (salle Eugène Varlin, 3 rue du château d’eau) pour discuter des moyens employés par les keufs dans le dossier et organiser la solidarité contre la répression. Cette réunion sera aussi l’occasion de lancer une dynamique de lutte contre les CRA et les frontières.

Venez nombreuxses

Que crèvent les CRA, les taules et les frontières !

Mots-clefs : sans-papiers | anti-carcéral

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