Les méthodes de voyou de La Poste n’empêchent pas les grévistes de se battre
Vigiles, huissiers, police : La Poste du 92 est depuis de nombreuses années coutumière des méthodes musclées contre les syndicalistes et les grévistes, qui ne font que se battre pour les droits des salariés. Cependant un cap a été franchi lors de ce conflit.
Détournement de fonds et tentative de corruption de représentants syndicaux
Les grévistes ont tout d’abord découvert que La Poste détournait les Contrats aidés de leurs objectifs officiels (aider à l’insertion et à la formation) : elle empoche des centaines de milliers d’euros de subventions sans pour autant tenir ses engagements en termes d’embauche.
Le directeur de la DOTC [1] 92 n’a pas hésité à proposer aux représentants syndicaux de monnayer l’embauche de 4 collègues précaires en CDI en échange de l’acceptation de 4 plans de suppressions de plusieurs dizaines emplois par SUD Activités Postales 92. Face à ces procédés clientélistes totalement scandaleux, nous finirons par faire comprendre d’une manière ou d’une autre à la direction que les droits des postiers ne sont pas à vendre.
« Je suis un Risque Psycho-Social à moi tout seul »
Hier, Brahim IBRAHIMI, secrétaire départemental adjoint de SUD Activités Postales 92, passait 5 heures en entretien préalable au licenciement en pleine grève. Ils l’accusent de « générer du stress » chez les cadres dirigeants par son activité syndicale. Après les procédures de licenciements multiples contre Gaël QUIRANTE, secrétaire départemental de SUD Activités Postales 92, la mise à pied d’un an encore en cours de Yann LE MERRER, secrétaire départemental adjoint de SUD, La Poste fait passer demain en commission disciplinaire Adil SAFAOUI, salarié à la Plate-Forme Colis de Gennevilliers et militant de SUD en demandant son licenciement. Un rassemblement de soutien aura lieu demain à 9h30 au 2 ter rue Louis Armand à Paris (Métro Balard).
La direction risque de perdre le contrôle
Toute cette répression anti-syndicale n’empêche pas les grévistes de s’adresser à leurs collègues de tout le département. La grève continue et menace de s’étendre à d’autres villes. La grève des facteurs du 92 se poursuit donc pour l’embauche des précaires, contre les suppressions d’emplois et pour la défense de la qualité de service.
Les postiers du CTED [2] et de La Garenne-Colombes ont de nouveau débrayé aujourd’hui aux côtés des facteurs de Rueil. Des représentants syndicaux sont intervenus à la prise de service à Neuilly ce matin : l’ensemble des collègues ont refusé de passer au Tri Général. Au centre courrier de Colombes, les facteurs ont réservé aux grévistes un accueil chaleureux. Le risque d’extension ne se limite cependant pas à ces centres. La direction refuse tout compromis face à des revendications pourtant limitées. Mais passé un certain seuil, au bout d’un certain nombre de jours de grève, il devient inenvisageable pour les grévistes de reprendre le travail sans avoir rien obtenu.
publié par SUD PTT Paris
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