Rejoins le cortège inter collectif pour la défense des squats et du droit au logement.

RDV le samedi 14 décembre à 13h30 au métro blanche pour rejoindre la manifestation contre le racisme appelée par la marche des solidarités.

Moins d’un an après la dernière loi immigration portée par Darmanin, c’est maintenant à Retaillau, nouveau ministre de l’intérieur, de porter un nouveau projet de loi sur l’immigration qui devrait arriver à l’Assemblée au début de l’année 2025. Ce dernier ne s’est pas fait attendre et, dans une nouvelle circulaire, il demande déjà aux préfets une « reprise de contrôle » de l’immigration.

De nombreux collectifs ont déjà parfaitement pointé du doigt les rouages de ce racisme structurel. A travers ce communiqué nous voulons introduire la question du logement comme outil de répression raciste.

La loi Kasbarian Bergé, dite « loi anti-squat », adoptée en juillet 2023, est passée plutôt sous les radars. Pourtant, elle a eu des effets terriblement concrets pour tous les « occupants sans droits ni titres » : l’immense majorités des lieux de vie informels en île de France ont été expulsés en l’espace d’un an.

En voulant officiellement s’attaquer aux « méchants squatteurs » , ce sont toutes les personnes déjà marginalisées qui ne peuvent pas se loger dans le parc locatif qui ont subi le plus violemment les conséquences de cette loi. Car, si il est nécessaire de le rappeler, celles et ceux qui se retrouvent à occuper des usines désaffectées ou des bâtiments abandonnés, ce sont ceux-là même qui n’ont pas la possibilité ni même le droit de se loger dignement. Les personnes « sans papiers » sont exclues du droit commun, elles ne peuvent pas signer de bail. Les squats sont donc souvent un semblant de refuge : un dernier rempart avant la rue tout en permettant des rencontres et des espaces d’auto organisation. C’est ce rempart que la loi Kasbarian est venue attaquer en criminalisant le fait d’occuper un bâtiment vide.

La loi kasbarian-bergé doit ainsi se comprendre comme un outil pour décourager, par la répression , toute forme d’auto organisation des personnes migrant.es : rendre inévitable la misère et l’errance perpétuelle à laquelle l’état les condamne.

Face à cela, reste la possibilité de la lutte collective pour faire valoir ses droits.

Avec le collectif SOUPIRAIL, composé de nombreux collectifs en Île-de-France qui luttent pour le droit au logement, nous nous inscrivons dans la volonté, impulsée par de nombreux collectifs de sans papiers, de faire front contre le racisme. C’est pourquoi nous serons bien présent.es le samedi 14 décembre, prochaine date de mobilisation de la marche des solidarités, pour faire entendre la voie des « occupants sans droits ni titres ».

RDV au métro Blanche à 13h30 pour former un cortège inter collectif pour la défense des squats et du droit au logement.

Papiers, logements, maintenant !

A l’appel de : Soupirail, Collectif combat pour l’hébergement, Collectif des jeunes du parc de Belleville, Collectif de Gambetta, Le Bathyscaphe, Le DAL, La Kunda.

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