Rapport concernant les écrits suspects du dénommé Souchon Alain
J’ai l’honneur de vous rendre compte des investigations diligentées en exécution des réquisitions citées en référence et ayant permis d’identifier et de démanteler une structure clandestine anarcho-autonome basée sur le territoire national et se livrant à des opérations de déstabilisation de l’État par des chansons à textes violents. Ce groupe, constitué autour de son leader charismatique et idéologue, le nommé Souchon Alain, est constitué de millions d’individus potentiels : une armée de ménagères que l’on pourrait d’« invisibles », car non identifiées dans leur ensemble dans les fichiers de police. Le groupe obéit à une doctrine philosophico-insurrectionnaliste qui, ayant fait le constat que la société actuelle est « dérisoire » (tel qu’il est mentionné au sein du pamphlet musical intitulé foule sentimentale), a décidé d’user des moyens nécessaires pour que « du ciel dévale un désir qui nous emballe », c’est-à-dire provoquer la chute de l’État.
Les faits.
— L’examen de la boîte à gants d’une voiture sise au lieu dit le « Goutailloux » où réside le nommé Coupat Julien, leader incontesté de la mouvance autonome de l’ultra-gauche, permettait la découverte d’une cassette du nommé Souchon Alain. La cassette était dans la boîte à gants de la voiture, à côté de plusieurs textes et musiques anarchistes et libertaires. Le titre de cette chanson était écrit au bic rouge : la cassette semble de toute évidence être une copie illégalement téléchargée, sur un support archaïque corroborant la thèse d’individus vivant en marge de la société et refusant ses progrès technologiques tels que cd, mp3, téléphones portables, etc.*
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