En 2008, le principal promoteur parisien en matière de logement social, Paris Habitat, déménageait dans un bunker aux allures de navette spatiale.

On ne connait pas le coût de ce déménagement au 21 rue Claude-Bernard, dans les anciens locaux, rénovés, du Monde, mais il se doit se chiffrer à plusieurs millions d’euros.

En 2010, un rapport de la chambre régionale des comptes avait abondamment critiqué l’opération pointant du doigt une dérive des coûts et les multiples ratés de l’opération. A l’époque, l’installation de Paris Habitat rue Claude-Bernard coûtait l’équivalent de la construction de 240 logements.

Le Parisien, 15 et 30 septembre.

Le « bunker » est connu pour son système anti-mal-logés : 4 portes, 3 sas, avec ouverture par carte RFID. L’immense accueil ne reçoit pas les pauvres. D’ailleurs, les occupations par des collectifs de mal-logés, fréquentes avant le déménagement, se sont faites bien plus rares.

Ian Brossat (PCF), le nouveau monsieur logement de la mairie de Paris, a refusé un audit financier sur le coût exact du déménagement. Il préfère construire des « bureaux sociaux » et faire semblant d’appliquer une politique sociale.

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