Il est certain qu’il y existe des gens sincères et qui ne rentre pas dans la description ci-dessous, mais j’ai plutôt tenter de mettre en avant la trame générale de ce que peuvent être, selon moi, les Nuits Debout.
En préalable, je définirais le mouvement des Nuits Debout comme un bis repetita du mouvement des Indigestes [1], avec peut-être un peu plus de participation. Pour moi, il ne serait même que l’indigestion de ce dernier. Ses références idéologiques et pratiques seraient Podemos en Espagne, Syriza en Grèce. Deux pays où les indigestes pullulèrent d’ailleurs il y a quelques années.
Le citoyennisme plutôt que la lutte
Répandre l’idée qu’un rapport de force n’est pas pertinent, que les actes de conflictualité dans la rue sont néfastes amènent forcément à la logique que ce n’est pas en luttant qu’on arrive à quoique ce soit mais que le salut se trouve bien dans des démarches citoyennistes. C’est alors qu’apparaît l’énième appel au vote pour changer la société – en ne soulevant surtout pas le fait qu’il y a plus de gens qui ne veulent et/ou qui ne peuvent pas voter que les autres – ou encore la fumeuse idée d’une nouvelle constitution pour mettre en place plus démocratiquement nos nouveaux bourreaux. Ceux sont aussi des logiques massivement en cours en Espagne et en Grèce et on voit bien pour quelle efficacité.
Préparer le terrain à Mélenchon
Nouvelle constitution ? Nouvelle République ? Sixième République ! Et hop ! C’est alors qu’en toile de fond on aperçoit un Mélenchon se positionnant sur la ligne de départ pour la Grande Mascarade Citoyenniste de 2017. Et vive l’Insurrection Citoyenne, celle qui prend la Bastille juste dans des songes puisqu’il ne faudrait quand même pas l’abîmer ; ce ne serait pas éco-citoyenno-équito-responsable.