Création de logements sociaux : Un choix politique.
Face à la hausse des prix et du nombre de mal-logés, la production de logement social est très insuffisante. De plus, on constate en Ile-de-France une surproduction de logements sociaux dits pour « classes moyennes » (P.L.S, PLI...). Ces logements représentent déjà plus de 32% des logements sociaux à Paris, alors qu’ils sont inaccessibles à plus de 90% des demandeurs à faibles revenus (voir tableau). Ils sont cependant produits en masse, (atteignant près de 50% de la production à Paris en 2013), notamment dans les quartiers populaires, où ils participent à la hausse générale des prix.
On peut aussi se demander ce qu’attendent les élus pour conventionner (transformer en logement social) les 60 000 logements à loyers libres appartenant à des bailleurs sociaux, et loués (pas chers) à des gens à haut revenus.
L’obsession politicienne du bien-être des classes moyennes : Mepris des « classes populaires » et clientélisme.
Si la cherté des prix de l’immobilier affecte forcément une partie fragilisée des “classes moyennes”, les politiciens ne peuvent ignorer que ce sont les “classes populaires” qui en souffrent le plus.
Au-delà de la drague et de la démagogie politiques, on constate que les bailleurs sociaux se comportent comme des bailleurs privés. Ils fonctionnent comme des entreprises et cherchent la rentabilité. Les « classes moyennes » sont plus rentables. De plus, les statistiques montrent que les « classes moyennes » votent plus que les « classes populaires » ; du point de vue des élus, elles sont donc une meilleure « clientèle » électorale.
Florilège :
« Logement à Paris : Anne Hidalgo donne la priorité aux classes moyennes. » (La Tribune)
« Les classes moyennes, cœur de cible du pro gramme de NKM pour le logement » (Le Monde)
« Marine Le Pen veut séduire les classes moyennes » (Le Parisien)