Cette année, le 1er mai, moment de lutte pour l’émancipation des ouvrièrES et de toustes les oppriméES à travers le monde, ne peut pas exister sans faire résonner la voie du peuple palestinien. A Gaza, c’est l’humanité toute entière qu’on assassine. C’est l’état colonial sioniste qui hiérarchise les êtres humains. Ces rapports coloniaux se retrouvent aussi ici en France. Ils se matérialisent par des lois qui décrètent la préférence nationale, par l’incarcération et l’expulsion des personnes étrangères, par le tri des jeunes filles à l’entrée des écoles en fonction de leur tenue et de leur religion supposée, par le meurtre d’hommes noirs et arabes par la police. Tout comme l’État sioniste Israélien ne reconnaît pas l’humanité des palestienien.es, l’État raciste, hétéro-sexiste et validiste Français n’accorde pas la pleine citoyenneté aux populations non blanches (qu’elles soient françaises ou non) et aux minorités qui ne correspondent pas aux normes de genre, de sexualité ou de validité...
Mais que ce soit sur notre lieu de travail, sur notre lieu de vie, dans nos quartiers, sur une zone à défendre, nous sommes nombreuxSES à nous battre partout pour le droit à l’autodéterminantion, le droit à la ville, le droit à la dignité, le droit à une terre.
Ici en France, ces droits sont constamment attaqués par un arsenal législatif et policier : loi Kasbarian-Bergé , loi Darmanin, opération place nette, nettoyage sociale et dispositifs de contrôles en vue des JO, convocations des militantES pro-palestinienNES pour apologie du terrorisme. Ces attaques sont sans cesse légitimées par un discours médiatique toujours plus raciste et violent envers toutes les minorités. C’est ce même discours déshumanisant qui nous rend aveugle au génocide en cours à Gaza, aux milliers de personnes qui disparaissent en mer, à celles et ceux qui sont laissés à la rue...
Face à cela, à nous de nous organiser et de nous mobiliser avec nos mots d’ordre et nos pratiques. A nous de mettre en pratique un véritable internationalisme par le bas composé de toutes celles et ceux qui, partout à travers le monde, luttent contre des régimes autoritaires qui répriment l’auto-détermination des peuples. C’est pourquoi nous proposons de nous retrouver nombreux.ses le 1er mai à midi au départ libertaire de place des fêtes pour former un cortège autonome, internationaliste et festif. Un cortège aux couleurs de la lutte du peuple Palestinien, un cortège qui sera porté par l’hirondelle, un oiseau migrateur, symbole de liberté.
Avec notre hirondelle, qui niche dans les fissures des maisons, et accompagné d’un cortège inter-squat et anti-JO, nous partirons à 11h du squat de la Trotteuse à Pantin (61 rue Charles Nodier) pour nous rendre à la place des fêtes . Ce départ s’inscrit dans le cadre d’un festival inter-squat qui va avoir lieu à la Trotteuse du 27 avril au 5 mai pour défendre nos lieux de vies et d’organisation. Alors n’hésitez pas à nous rejoindre !
Vous pouvez retrouvez l’appel complet du festival ici : https://paris-luttes.info/festival-intersquat-en-banlieue-17959
Pour la liberté de circulation et d’installation pour toutes et tous, retrouvons nous derrière l’hirondelle !
NB : Nous imaginons ce cortège comme un espèce revendicatif pour exprimer notre solidarité en acte aux luttes d’ici et d’ailleurs. Nous voulons que ce cortège soit joyeux et festif, un espace où on se donne de la force et où on fait attention aux un.es et aux autres face à la police mais aussi face à certaines de nos propres pratiques qui peuvent nuire au collectif.