Pour un acte VIII massif sur Paris

| Cerveaux non disponibles

La nouvelle mobilisation GJ parisienne de samedi revêt une importance toute particulière dans l’avenir du mouvement.

  • Rassemblement de soutien devant le commissariat du 15e à 18 h

    Ce dimanche 6 janvier à 18h , en soutien aux camarades interpellé.es pendant la manifestation des gilets jaunes du samedi 5 décembre. Contre la répression policières, soyons nombreux et nombreuses à les soutenir. 250 rue de Vaugirard, Métro Vaugirard, ligne 12 !

  • Retours aux Champs après une belle journée de mobilisation

    Beaucoup de monde dans les rues de Paris ce samedi. Le dispositif policier a clairement été débordé, certaines manifs sauvages étant passées aux pieds de plusieurs ministères. Le boulevard saint-Germain a été le théâtre de barricades enflammées et d’affrontements avec la police ; puis plusieurs groupes se sont dispersés et rassemblés à nouveau afin de converger vers les Champs-Élysées, mais ce n’est qu’une fois arrivés sur l’avenue que les forces de l’ordre ont repris le contrôle de la situation sans éviter l’embrasement de quelques voitures de luxe au passage de la manif. Malgré le discours de la pref, la journée a rassemblé beaucoup de monde, à Paris comme dans toute la France. La colère reste pleine et entière, le mouvement semble retrouver son souffle pour aller vers un nouvel acte samedi prochain ?

  • Benjamin Griveaux chassé de ses bureaux

    D’après un article du Parisien paru à 18h30, le secrétaire d’État et porte-parole du gouvernement a dû être évacué ce samedi après une intrusion dans les locaux de son secrétariat d’État, rue de Grenelle. Un témoignage rapporté par le quotidien relate « vers 16h30, une quinzaine de personnes, certaines habillées en noir, d’autres avec un gilet jaune, ont défoncé la porte du ministère avec un engin de chantier. »

  • Plusieurs manifestations encore dans Paris... vers un retour aux sources ?

    Plusieurs manif sont encore en cours dans Paris et beaucoup de forces de police se regroupent du côté des grands magasins à Saint-Lazare et Havre-Caumartin, de nombreux gilets jaunes aussi... attention le quartier est quadrillé ! On entend une sono qui passe un message en chanson « Aux Champs-Élysées... lalalala au soleil, sous la pluie... à midi ou à minuit »

  • Toujours des milliers de personnes dans le quartier de St Michel en direction de Rivoli

    Après les quais près du musée d’Orsay, plusieurs manifs sauvages sont parties dans le quartier des ministères et du côté du boulevard saint-Germain. Une barricade a été montée rue Saint-Dominique à 200m de l’Assemblée nationale, et juste en face du ministère de la défense, un petit recyclage de sapins et de mobilier urbain, la police a chargé les manifestants.

    L’une des sauvages est actuellement du côté de Saint-Michel, avec plus d’une centaine de GM qui tentent de les rattrapper. Toujours pas mal d’énergie et quelques slogans « tout le monde déteste la police », mais aussi la chanson du jour « ça gaze pour moi ».
    La manif se poursuit du côté de la rue de Rivoli, l’hélico est de retour, attention à vous !

  • Une péniche-restaurant est en flammes au niveau de la passerelle Léopold Sedar Senghor

    Des affrontements sont toujours en cours. Les flics reculent par crainte d’explosion des bouteilles de gaz sur la péniche.

  • Plusieurs manifestations sauvages sont en cours dans le quartier de St-Germain

    Plusieurs milliers de personnes (venant de la rue de l’université & rue du Bac) convergent sur le Boulevard St-Germain : « Paris debout, soulève toi ! »

  • Face à face tendu au niveau de la passerelle Léopold Sedar Senghor

    La manif massive (au moins 10 000 personnes d’après les gens présents et malgré les annonces de la pref qui ne doit compter qu’un manifestant sur trois) stagne au niveau du musée d’Orsay. Plusieurs tentatives de traverser la passerelle Sedar Senghor ont été repoussées par les forces de l’ordre, gros gazages à plusieurs reprises et renforcement du dispositif policier autour de la manif. Néanmoins l’ambiance est encore assez calme et les gens se regroupent assez vite une fois le gaz dispersé.

  • Manifestation en direction de l’Assémblée Nationale

    Tandis que la tête de manif est déjà au niveau du musée d’Orsay, beaucoup de gens arrivés plus tard à Hôtel de ville tentent de retrouver la manifestation, beaucoup de monde encore quai des Augustins.

  • Plusieurs milliers de personnes traversent l’île de la Cité aux cris de « Macron Démission ! »

    Les manifestants essuient déjà un tir de lacrymo.

C’est désormais une certitude : le mouvement des Gilets Jaunes n’a pas été stoppé par les vacances, noël et le jour de l’an. N’en déplaise au pouvoir, les GJ n’ont pas voulu être les dindons de la grande farce du gouvernement. Et ils redescendrons dans la rue dès samedi.

L’un des enjeux de cet Acte VIII sera de réussir la mobilisation parisienne. Nous savons que Paris n’est pas la France. Que le mouvement est né dans les territoires ruraux et que c’est encore là qu’il y trouve sa vitalité (en témoigne la force du mouvement des GJ de Commercy).

Mais nous savons aussi que les rdv du samedi dans les grandes villes de France constituent des temps forts et structurants. Notamment dans une logique de rapport de force avec un gouvernement de plus en plus prompt à répondre par le mépris et la matraque.

À cet égard, ce qui se passe à Paris joue un rôle important dans ce rapport de force. C’est dans la capitale que se concentrent les lieux de pouvoirs et la plupart des attentions politiques et médiatiques.

Ce n’est pas un hasard si le moment où le pouvoir a semblé le plus fragilisé, où certains ont évoqué une démission du ministre de l’intérieur et/ou du premier ministre, voir même une dissolution de l’assemblée, ce moment correspond aux jours suivants les actes II, III et IV, ceux qui furent les plus importants en terme de nombre de GJ présents dans Paris mais aussi d’intensité.

Le pouvoir a, depuis, tout fait pour invisibiliser les rassemblements parisiens : des milliers de GAV avant même de pouvoir arriver en manif, des interdictions de porter des gilets jaunes ou encore l’usage excessif et systématique de lacrymo et de charges de CRS. Très vite, les GJ parisiens ont tenté de répliquer avec une stratégie de dispersion dans tout Paris, et de rassemblement par petits groupes. Si cela a permis quelques jolis coups et a surpris les forces de l’ordre, nous devons également constater que cela a en partie invisibilisé leur présence.

Les GJ parisiens semblent l’avoir compris. Pour samedi, un rdv unique devrait être donné au dernier moment. Nous pensons que c’est la meilleure des solutions. Quelques pistes supplémentaires pour réussir ce nouveau test :

  • Rester dans une même zone mais de façon très mobile.
  • Ne pas donner un lieu de rdv qui pourrait faire l’objet d’une nasse trop facile.
  • Donner une heure assez précise de rassemblement pour être les plus nombreux possible dès le début.
  • Assumer de porter le Gilet Jaune dès qu’on est arrivé sur le lieu du rassemblement.
  • Filmer toute demande des forces de l’ordre de retirer ses gilets. Et les diffuser massivement

Enfin, et surtout, nous appelons tous les GJ mobilisés depuis le début à considérer cet acte 8 comme essentiel et tout faire pour y participer sur Paris. A en parler à ses amis, à sa famille. Essayer de convaincre certains hésitants à franchir le pas et à nous rejoindre. En gros, à massifier encore plus le mouvement.

Il nous appartient de questionner les personnes présentes sur Paris lors des actes II, III et IV et n’ayant pas rejoint la capitale sur les actes suivant. Comprendre les raisons (forcément légitimes) de cette absence nous permettra peut être de renouer avec des actes parisiens puissants et imposants.

Nous savons à quel point il est contraignant de « sacrifier » tout son samedi, notamment pour ceux présent depuis un mois et demi. Nous savons à quel point il est difficile (et couteux) de se rendre à Paris pour ceux vivant en banlieue (et encore plus en régions).

Mais cet Acte VIII va être structurant pour la suite du mouvement. La vie est souvent affaire de symbole. Et nous ne pouvons nous permettre que le premier rdv de 2019 puisse être en demi teinte et donner au pouvoir l’occasion d’en faire un symbole de la fin du mouvement. Au contraire, nous devons utiliser ce premier rdv de l’année comme le symbole d’une lutte qui n’est qu’à son début et de Gilets Jaunes plus que jamais mobilisés et déterminés.

Localisation : Paris

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