Point sur la répression des manifestations du 5 avril et de l’action du groupe de défense collective

Le groupe de défense collective a pu suivre certaines des onze gardes-à-vue annoncées par la préfecture de police suite aux manifestations du mardi 5 avril.

Deux mineur(e)s et un majeur arrêté(e)s lors de la manif lycéenne sont ressorti(e)s de garde-à-vue sans convocation.

Deux mineurs, arrêtés également lors de la manif lycéenne, sont passés devant le juge pour enfants mercredi après-midi et jeudi matin et ont été défendus par des avocates contactées par leurs parents grâce au groupe de défense collective. Un troisième mineur défendu par un avocat commis d’office a été présenté devant le juge pour enfants dans la journée de jeudi.

Deux majeurs arrêtés lors de la manif lycéenne sont passés en comparution immédiate mercredi après-midi. Ils ont demandé un renvoi de leur procès et ont été libérés sans contrôle judiciaire dans l’attente de leur audience. Ils ont été défendus par les avocates du groupe de défense collective qu’ils avaient désignées durant leur garde à vue.

Un troisième majeur est passé en comparution immédiate mercredi après-midi. Il était défendu par un avocat commis d’office. Il n’a pas demandé de délai pour préparer sa défense et a été jugé immédiatement. Il a été condamné à des travaux d’intérêt général.

Enfin, une personne a été mise en garde à vue suite à la manifestation de l’après-midi et est ressortie au bout de 24 heures avec une convocation pour un procès ultérieur. Il a été blessé par la police lors de son arrestation.

Le groupe de défense collective est sans nouvelles des deux dernières personnes mises en garde à vue selon la préfecture de police et ignore si ces personnes ont été poursuivies ou relâchées sans convocation.

Il faut aussi rappeler que des centaines de personnes ont été prises dans des nasses tant le matin, lors de la manif lycéenne, que dans la manif de l’après-midi et le soir aux abords du commissariat du 5e arrondissement. Plusieurs dizaines d’entre elles, choisies au hasard, ont été emmenées au commissariat de la rue de l’Évangile en vérification d’identité et relâchées au compte-goutte, moyen, rappelons-le, pour priver de leur liberté des manifestants pendant plusieurs heures.

Enfin, il faut aussi signaler que la répression policière a été particulièrement brutale tout au long de la journée mais surtout à l’occasion de la manif lycéenne (cf le communiqué que nous avons publié le mardi 5 avril à 19 h 30).

Nous appelons toutes les personnes qui auraient un témoignage à apporter à nous écrire à l’adresse mail du collectif.

defcol [@] riseup.net

07 53 82 19 10

Localisation : Paris

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