Plus que jamais, résistons ensemble contre l’État et ses seconds couteaux ! / Résistons Ensemble no 211

| Résistons ensemble

Bulletin no 211 – du 7 juin 2023, du réseau Résistons Ensemble. Formé en 2002, Résistons Ensemble a pour but d’informer, de briser l’isolement des victimes des violences policières et sécuritaires et de contribuer à leur auto organisation.

Le petit journal mobile recto-verso A4 « RESISTONS ENSEMBLE » du réseau contre les violences policières et sécuritaires est sorti. Il est destiné à être photocopié et à être diffusé localement, si le journal vous plaît. Vous êtes invitEes à participer à son élaboration, à sa rédaction, à se joindre à l’équipe de rédaction. Nous attendons vos contributions, propositions, critiques...
Lire l’intégralité et télécharger ce bulletin mis en page au format pdf.


Au sommaire :

  • Plus que jamais, résistons ensemble contre l’État et ses seconds couteaux !
  • Chronique de l’arbitraire : Intimidation, acharnement judiciaire… • Répression toujours dans l’Education nationale • Un nouveau déni de justice • Parechocage • Un homme mort après un tabassage au CRA de Vincennes • Le LBD mutile encore • L’alibi olympique • Un cas rare de légitime défense désavoué • Dernière minute : durcissement de la répression
  • Agir : Georges Ibrahim Abdallah • Mumia Abu Jamal • Lamine Dieng

L’édito  :

Plus que jamais, résistons ensemble contre l’État et ses seconds couteaux !
Vertbaudet ça vous dit quelque chose ? Qu’elle est douce la texture d’un pyjama de bébé qui sort de ses ateliers… Aujourd’hui, en Macronie ce sont les agressions policières qui se sont abattues sur le piquet de grève de ses ouvrières payées 1300 euros brut qui en réclament 150 de plus. Et quand les milices de l’État ne suffisent pas à les faire taire alors les miliciens privés du patron se mettent en branle. Un syndiqué CGT de Vertbaudet est kidnappé devant son domicile, enlevé, violemment agressé et laissé à 10 km de chez lui.
Aujourd’hui au bout de 75 jours de grève c’est certes une victoire, mais la volonté d’écraser les luttes par tous les moyens obéit aux exigences du grand capital international. On exagère ? L’agence de notation financière internationale Fitch a exprimé les inquiétudes des investisseurs internationaux en abaissant d’un cran la note de la France, de même une autre agence Standard & Poor’s prévoit des perspectives « négatives ». Elles doutent de la capacité de Macron de mener à terme ses projets de réforme, elles parlent même d’une crise politique en France.
Macron répond alors présent et accélère sa course vers une dictature d’extrême droite. Des exemples ?
À Mayotte, la violence coloniale se déchaîne dans l’indifférence quasi générale de la gauche parlementaire. Destruction à coups de bulldozer des habitations, expulsions massives et cerise sur le gâteau, durcissement de la loi du sol qui priverait un grand nombre d’habitants de la nationalité française dans une île déclarée département français. Alors pourquoi ne pas priver de nationalité française dans une future loi anti-immigrés les habitants, par exemple de la Seine Saint-Denis ? Mayotte est un laboratoire de la société qu’on nous prépare.
La CRS 8, unité d’élite de 200 hommes, créée par Darmanin, directement sous ses ordres et prévue pour mater des résistances décidées. Certains préfets s’inquiètent de ces « nervis, centurions, incontrôlables » (Mediapart). Mais Darmanin envisage en 2024 de créer 4 autres milices privatisées de ce type.
Macron fait feu de tout bois pour montrer qu’il peut être plus extrémiste que Marine Le Pen. Il nous sert l’idée de la France sombrant dans la « décivilisation », idée maîtresse de l’écrivain Renaud Camus, pape de l’extrême droite fascisante, auteur de la sinistre théorie du danger du « grand remplacement » des « Français » par « les Arabes et les Noirs ».
Voilà le chemin que prend Macron pour satisfaire les agences de notation et résoudre la crise politique.
Le défi lancé en 2002 par le réseau Résistons ensemble reste à accomplir. Grévistes, manifestants, syndicalistes, jeunes, écologistes, sans papiers, habitants des quartiers populaires… affrontent encore trop séparés les uns des autres, l’État, les patrons et leurs miliciens publics et privés.
Mais une nouvelle fraternité est en train de naître dans les dernières luttes. L’espoir est là : on pourra se retrouver déterminés et joyeux dans un front de résistance. On se mettra debout, ensemble.

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