Ce matin du 10 octobre, des lycéen.ne.s de Bergson ont fait un blocus en écho à l’appel à bloquer les lycées contre les ordonnances Macron.
Quelques poubelles ont brûlé devant le bahut. La BAC est intervenue, la même qui un an et demi auparavant avait fracassé plusieurs lycéens lors d’un blocus alors que leurs collègues mettaient un très violent coup de poing, médiatisé, dans la figure d’un lycéen retenu par deux autres flics.
Plusieurs lycéens ont été arrêtés. Quatre jeunes sont restés en garde-à-vue pour 24h, dont un élève de 5e.
D’un témoignage de l’intérieur (d’un lycéen arrêté puis relâché), on sait qu’ils ont été humiliés par les flics, traités de « petits pédés » ou de « pirate somalien » pour un lycéen noir. Des mains au cul, soi-disant des fouilles. « Débile », « petit anarchiste », « bon en fait on a embarqué les plus moches, comme t’avais plein de boutons sur la gueule on t’a choisi toi », les flics se touchaient la bite en faisant des blagues salaces et promettant de leur retomber dessus : « maintenant on a des images de vous, on vous connaît, on sait où vous chercher ».
Depuis le cassage de gueule en règle du lycéen de Bergson au printemps 2016, le flic en question a été condamné à 8 mois de prison avec sursis, mais les BACeux qui s’amusaient à foutre des coups de matraques téléscopiques dans la figure des lycéen.ne.s n’ont jamais eu de soucis. D’autant plus que les flics invectiveraient régulièrement les élèves du lycée à coup de « je vais te violer, on va violer ta mère ».