La fameuse affaire de la voiture brûlée, qui a agité la toile et les syndicalistes policiers ces derniers jours a des conséquences dramatiques. 4 personnes ont été incarcérées suite à leur garde à vue et se voient notifier des chef d’inculpation complétement délirants :
- Tentative d’homicide volontaire.
- Violences volontaires en réunion sur personne dépositaire de l’autorité publique.
- Dégradation de bien public en réunion.
- Participation à un attroupement armé.
Tout le monde a pu voir sur les vidéos qui circulent le fait que les flics n’ont à aucun moment été en danger de mort. La tentative d’homicide volontaire s’étendrait donc désormais aux voitures ?
La thèse du gros montage policier était alors évidente. Elle apparaît publiquement à la lecture d’un article du Monde du 23 mai. Le dossier semble totalement vide. Selon l’aveu même des flics, il n y a aucune preuve contre les gens en taule.
Personne n’a été interpellé sur place mais au cours de l’après-midi et de la soirée, ainsi que le lendemain matin, cinq personnes ont été placées en garde à vue. Une source au ministère de l’intérieur précisait au Monde qu’elles étaient « connues des services », mais tempérait : « Ce qui est à peu près certain, c’est qu’ils étaient sur place. L’idée était d’identifier ceux qu’on pouvait et de les interpeller pour essayer d’identifier les auteurs eux-mêmes. »
Par contre il est certain que ceux-ci ont été victimes du fichages dont ils faisaient l’objet.
Des avocats « outrés ». Des clients « abasourdis ». Alors que quatre personnes ont été mises en examen samedi 21 mai pour tentative d’homicide volontaire, suite à l’incendie d’une voiture de police quai de Valmy, à Paris, leurs avocats dénoncent un dossier « vide ». « Je suis sidéré par l’outrecuidance du parquet de lancer une procédure pareille », a ainsi réagi Me Antoine Comte, qui défend l’un des mis en examen. « Dans le dossier, il n’y a que des vidéos et des photos sur lesquelles on ne peut pas identifier les auteurs des faits. Au lieu de lancer une procédure contre X, on vise quatre personnes pour satisfaire les syndicats de police. »
Donc il s’agit bien d’une répression politique et ciblée contre des militants du mouvement social avant d’être une enquête sur un fait judiciaire. Visiblement, les personnes en taule n’ont rien fait de ce qui leur est reproché.
L’usage de l’accusation d’homicide volontaire est une arme contre le mouvement social !
Si brûler une voiture c’est un homicide volontaire alors chaque tir de flash ball, chaque jet de grenade de désencerclement est une tentative de meurtre avec préméditation !
Solidarité avec les inculpés !
Lu sur Le monde