Occupation des agences Pôle Emploi Brancion et Petites Ecuries à Paris

Depuis 9 h ce lundi 5 mai, dans le cadre d’une journée d’actions coordonnées, une action d’information avec les employés et usagers a lieu à l’agence Pôle Emploi Petites Ecuries (Paris Xe), et une autre action d’occupation a lieu à Pôle Emploi agence Brancion (Paris XVe). Communiqué des occupant-e-s.

Nous chômeurs, précaires, intermittents, intérimaires, avec ou sans papiers, et agents de Pôle Emploi occupons le pôle emploi agence Brancion.

Nous sommes une quarantaine à avoir investi ce lieu pour dialoguer avec les agents et la direction de pôle emploi sur les conséquences des nouveaux accords de l’assurance chômage du 22 mars

Partout en France, nos camarades en lutte on de même investi des agences pôle emploi afin de faire entendre que nous ne sommes pas isolés et que cette lutte est belle et bien d’ampleur nationale et nous concerne tous.

Le projet de convention UNEDIC en attente d’être agréé par le gouvernement est une nouvelle étape dans la régression sociale et touche l’ensemble des travailleurs. Les 400 millions d’économies prévues se feront encore sur le dos des chômeurs et précaires. L’annexe 4 est vidée de son contenu et les annexes 8 et 10 sont attaquées.

Pour justifier cette mise à mort de l’assurance chômage, le MEDEF n’a eu de cesse d’invoquer le soi-disant déficit de l’UNEDIC. Or si déficit il y a, il n’est aucunement lié à l’indemnisation des chômeurs mais est la conséquence des frais démesurés de gestion de l’UNEDIC et Pôle emploi. Pour rappel, en 2011, les cotisations perçues dépassaient de 4,5 milliard d’euros les indemnisations versées. L’UNEDIC et Pôle emploi engloutissant 6 milliard d’euros cette même année ont rendu l’UNEDIC déficitaire de 1,5milliard. Tandis que l’on demande sans cesse aux chômeurs de « faire des efforts » au nom de la crise, les entreprises du CAC 40 et autres multinationales continuent d’engranger des profits toujours en hausse. Nous affirmons que c’est à ces mêmes entreprises, grosses consommatrices de contrats précaires de payer le coût de leur politique d’emploi par l’augmentation de leurs cotisations patronales.

Les chômeurs ne doivent pas payer la crise, ils n’en sont pas responsable.

Les objectifs de notre action à Pôle emploi sont :

  • de faire entendre que les nouveaux accords de l’assurance chômage sont fait contre les chômeurs et que dans ce cadre les agents de pôle emploi ne pourront jamais mener à bien leur mission d’accompagnement vers un retour à l’emploi puisqu’ils sont transformés en machine de contrôle des chômeurs ;
  • que le pari de la confiance que prône Jean Bassères n’est qu’un mensonge puisque les règles d’application de l’assurance chômage considèrent les chômeurs comme des fraudeurs en puissance, qu’ainsi des coupures de droits se font de manière arbitraire, et qu’il revient toujours au chômeur de prouver sa bonne foi ;
  • que Jean Bassères doit se positionner contre ces nouveaux accord qui vont à l’encontre de la politique qu’il entend mener à Pôle emploi.

Le gouvernement et la majorité des « partenaires sociaux » sous l’emprise du MEDEF imposent une précarisation des toutes et tous, cherchant à briser les solidarités.

Nous ne voulons ni du modèle allemand et de ces « mini-job » à 400€ par mois, ni du modèle britannique et de ces « contrats zéro heure » !

Et contre cela nos actions ne connaîtrons aucune pause.

Ce que nous défendons, nous le défendons pour tous.

Paris, lundi 5 mai 2014

Note

Un suivi de la journée est disponible sur le site de la CIP-IDF.

Localisation : Paris 15e

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