Les groupes de soutien aux fascistes du Fidesz [1] suivent humblement chaque pas que fait Orbán. Ils se rangent toujours de manière fiable derrière lui et ses causes, ce qui, dans ce cas, est la légitimation légale d’une dictature.
(Pour nommer un de ces groupes : Betyársereg, qui sont présents sur les événements du Fidesz, ainsi que sur les événements d’extrême droite radicale. Leur présence prouve qu’il n’y a pas de ligne de démarcation entre les néonazis et les partisans du gouvernement).
Le régime d’Orbán a progressivement étendu ses pouvoirs. En une décennie, toutes les institutions limitant le gouvernement (ou plutôt : Orbán, le chef) ont été affaiblies.
La Cour constitutionnelle, le Parlement, les tribunaux, la presse - il ne reste plus que de petits îlots à l’intérieur de ces zones, qui tentent encore de bloquer la propagation d’une autocratie totale. Orbán tente même d’utiliser le virus à des fins politiques. Il se présente comme l’unique personne qui assure la protection non seulement contre le virus, mais aussi contre tout ennemi intérieur et extérieur.
En même temps, il élimine également les derniers éléments de la démocratie civile.
La nouvelle loi d’autorisation [2] accorde à Orbán un pouvoir illimité pour une période de temps illimitée.
Il n’y a aucun doute : c’est ce qu’il a prévu depuis des décennies.
Il atteint son objectif : non seulement il ne peut pas être vaincu par une action en justice, mais en plus les critiques publiques à son encontre ne seront pas tolérées. La presse indépendante va disparaître et il n’y aura ni protestations ni grèves. Il va sans dire qu’il n’y aura pas d’élections pendant un certain temps, ce qui ne change pas grand-chose en général. Ce n’est que dans de rares cas qu’une élection conduit à la chute d’un système autoritaire.
En quelques jours, cent mille personnes ont signé la pétition contre la loi d’autorisation, ce qui n’a pas eu d’effet sur la décision, mais cela montre que beaucoup s’opposent à la dictature d’Orbán.
Et les fascistes menacent, selon les attentes de leur chef, ceux qui s’opposent à Orbán.
Ces fascistes vont recevoir leur cadeau : Orbán va déchaîner les groupes nazis.
La propagation de la terreur fasciste est une conséquence logique du pouvoir illimité d’Orbán.
Le gouvernement n’essaie pas de nous protéger.
Il essaie de protéger son propre pouvoir illimité contre nous.
Non à la loi d’autorisation ! Non à la dictature d’Orbán !
AntiFa Action Budapest
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