L’exploitation capitaliste nous crève...
A petit feu, en abîmant nos corps et nos esprits par l’usure et la répétition, depuis bien longtemps. Face à la pandémie actuelle, l’État et le Capital répondent par le contrôle, la surveillance, la répression et la mise au travail.
La gestion du Covid renforce l’atomisation des individus dans la société : généralisation du télétravail, intensification de l’emprise des nouvelles technologies sur nos vies (numérisation de l’économie, surveillance, traçage...).
De cette logique, le pire est à prévoir quant à l’intrusion permanente et pernicieuse du travail dans notre quotidien, et quant à nos possibilités émancipatrices.
A l’exploitation de nos corps et de nos vies s’ajoute le risque permanent de contamination pour soi et pour son entourage. L’État assume aujourd’hui une logique qui privilégie les profits et l’économie en nous envoyant au travail, et à l’école pour que d’autres aillent trimer.
L’exploitation et la logique de classe sont d’autant plus flagrantes quand les privilégié.e.s se confinent en télétravail dans leurs résidences secondaires, alors que d’autres sont enfermé.e.s et fliqué.e.s au quotidien, du lieu de travail jusque dans les cités-dortoirs. Comme d’habitude, les premières victimes sont les plus précaires, les mal-logé.e.s, les migrant.e.s et toutes les personnes vulnérables.
L’ampleur de la crise sanitaire est liée à la volonté politique des gouvernements de droite comme de gauche de sacrifier des milliers de postes et de lits d’hôpital pour faire des économies, mais tou.te.s ces politicien.ne.s et leurs expert.e.s prétendent qu’ielles ne pouvaient faire autrement, qu’il n’y avait « plus d’argent »... Et la grande bourgeoisie n’a cessé de s’enrichir.
Même logique avec le confinement : sur l’autel du profit on sacrifie la santé des classes inférieures, envoyées trimer en première ligne, entassées dans des métros bondés et dans des apparts minuscules.
Le but est même revendiqué, « sauver l’économie ». Leur économie, pas nos vies ! Là encore, on nous dit qu’il ne peut en être autrement, que le système capitaliste est ainsi, qu’il faut respecter ses institutions et ses règles. Que nous devrions continuer à voter et à se tuer au turbin pour permettre à la grande bourgeoisie d’amasser des milliards.
Ça a le mérite d’être clair : nous n’avons rien à attendre du capitalisme ni des politicien.ne.s.
… Crevons l’abcès de l’exploitation !!!
Alors quoi ? Laisser ces charognards profiter des crises pour pousser l’exploitation toujours plus loin ?
Si nous manquons cruellement de formes d’organisation collective, des révoltes existent, avec par exemple les lycéen.ne.s qui bloquent leurs établissements, les soulèvements dans les prisons et les centres de rétention, les grèves de livreur.se.s, soignant.e.s, enseignant.e.s, éboueur.se.s...
Face au confinement, au télétravail, à la précarité (sans oublier les lois Sécurité Globale et Pour la Recherche) qui tendent à atomiser les dynamiques sociales, il devient urgent de se rencontrer pour créer du commun, pour partager nos expériences, pour lutter côte à côte sur le terrain. A nous de combattre la résignation, pour résister, sans spécialistes de la politique, sans représentants, hors de toute logique institutionnelle et électorale.
Organisons-nous au-delà des dérives de partis.
Rome ne s’est pas construite en un jour, mais il faudra bien la brûler :
Pétroleuses du monde entier unissons-nous !