[Nantes] État des lieux de la répression judiciaire du mouvement contre la loi travail

A Nantes, les évènements contre la « loi Travail et son monde » ont été intenses depuis le mois de mars. La répression l’a été tout autant. A l’image de la Défense Collective parisienne, la « Legal Team » nantaise suit de près les arrestations et procès. Dans ce document, la « Legal Team » s’évertue de dresser au mieux un bilan précis de la répression judiciaire depuis le début du mouvement jusqu’au 30 juin 2016. État des lieux...

Voici un bilan de la répression judiciaire de ces 4 premiers mois de mouvement. Cette synthèse ne concerne que les personnes de plus de 18 ans, dans la mesure où, hormis pour le nombre d’interpellations, nous avons peu d’infos concernant les autres.

Des interpellations à la pelle :

Depuis le début du mouvement, il y a eu au moins 332 interpellations à Nantes, dont 225 pendant des manifs. À notre connaissance, plus de 50 personnes sont déjà passées en procès, la plupart dans le cadre de la comparution immédiate.

La comparution immédiate largement utilisée :

La comparution immédiate consiste à passer les personnes en procès soit immédiatement après leur garde à vue, soit après un court délai lorsqu’elles l’ont demandé ou parce que le juge des libertés et des détentions les a faites relâcher.
Cette procédure est particulièrement expéditive, en cela que les délais pour préparer sa défense sont extrêmement courts, voir la plupart du temps quasi inexistants et, généralement, les peines données dans ce cadre sont plutôt sévères.

Depuis le début du mouvement, au moins 37 personnes sont passées en comparution immédiate. La plupart des avocat·es leur ont conseillé d’accepter la compa, alors même qu’une partie d’entre elles avaient peu de chance de se retrouver en détention provisoire si elles la refusaient. Résultat : même avec des dossiers complètement vides en terme de preuves, les accusé·es se retrouvent condamné·es.

Lire la suite du document sur Nantes Indymedia.

Note

Pour soutenir les copains et copines de Nantes inculpé-e-s :
Pour les dons financiers, des chèques (à l’ordre du comité de soutien aux inculpées), peuvent être envoyés à l’adresse suivante :

Comité de soutien aux inculpé-e-s
Le Gué
44220 Couëron

Mots-clefs : justice

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