Mexico : Halte au harcèlement contre notre compagnon anarchiste Mario González !

« La répression directe, les rafles, la surveillance, la police militarisée, l’espionnage, la prison reviennent : les anarchistes sont la cible d’une persécution nationale et internationale. Depuis les tranchées de cette prison, j’élève ma voix pour aboyer ma rage et montrer mon mépris pour les porcs policiers soumis au système capitaliste, autoritaire et brutal », écrivait Mario González depuis la prison, quelques mois après son arrestation.

Notre compagnon anarchiste, Jorge Mario González García, est un étudiant qui fut exclu du Collège de Sciences Humaines de Naucalpan, établissement scolaire appartenant à l’Université Nationale Autonome du Mexique [UNAM], pour s’être largement opposé aux réformes éducatives de l’UNAM visant à privatiser l’Éducation publique et gratuite. Mario avait fait l’objet d’une forte répression et de menaces avant d’être arrêté d’une manière violente et arbitraire, le 02 octobre 2013, alors qu’il se dirigeait vers la manifestation commémorative du massacre des étudiants en 1968 [1], dans la ville de Mexico.

En prison, Mario est resté très mobilisé. Il n’a jamais cessé d’écrire et de se battre de multiples manières pour protester contre le système carcéral et judiciaire. En octobre 2013, il entame une grève de la faim qui dure 56 jours, 56 jours de lutte à l’intérieur et à l’extérieur de la taule, 56 jours de contestation et d’organisation. En octobre 2014, de nouveau, il entreprend une grève de la faim très revendicative avec d’autres compagnons anarchistes arrêtés au Mexique ...

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Notes

[1Le 2 octobre 1968, à quelques jours de l’imposition des Jeux Olympiques, le gouvernement de Gustavo Díaz Ordaz et en particulier son Ministre de l’intérieur, avec l’aide de l’armée, réprimèrent brutalement la révolte étudiante en assassinant plus de 300 personnes et en faisant 700 blessés et 6000 arrestations. Le 2 octobre 2013, une manifestation de plusieurs milliers de personnes à Mexico commémorait le quarante-cinquième anniversaire du massacre des étudiants en 1968. Des affrontements entre des groupes de manifestants et la police firent au moins 50 blessés. L’usage démesuré de gaz lacrymogène, le lancement aveugle de flash-balls laissèrent derrière eux plus d’une centaine de détenu-e-s. Actuellement, Abraham Cortes Avila est le seul encore en prison pour avoir manifesté ce jour-là. Sa condamnation est passée de 13 ans et 4 mois à 5 ans et 9 mois de prison ferme. Abraham est incarcéré à la maison d’arrêt – « Nord » à Mexico.

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