TravailS invisibles, violences invisibles, sortons de l’ombre !
Invisibilisé, dévalorisé, précaire, peu ou pas rémunéré, le travail des femmes est un instrument de contrôle global sur nos vies, nos corps et notre temps.
A la précarité professionnelle s’ajoute pour beaucoup d’entre nous la double peine de voir une très grande partie de notre travail invisibilisée et non-reconnue : les heures de travail domestique et de soins aux proches et aux enfants sont encore presqu’exclusivement effectuées par les femmes. Ce travail quotidien s’ajoute à notre travail salarié, lorsque nous en avons un, tout en ne générant aucun revenu.
Le travail reproductif est un travail productif : la preuve, de nombreuses femmes sont (très mal) payées pour le faire : ménage, garde d’enfants, lessive, repassage, cuisine, etc…
A temps partiel, non payées, au chômage, ou forcées d’être dans l’illégalité, nous, travailleuses, sommes mises quotidiennement en danger par une société dont les logiques capitalistes, racistes et sexistes touchent de plein fouet les femmes, nous privant d’une nécessaire autonomie.
Les femmes non-blanches et immigrées sont sur-représentées dans les boulots les plus ingrats, les plus précaires et les plus mal payés.
Les femmes portant le foulard sont aujourd’hui, quant à elles, purement et simplement exclues du monde du travail salarié.
Les travailleuses du sexe sont particulièrement visées, par une répression acharnée, directe ou indirecte et par l’opprobre morale et politique.
Cette année, avec la loi Macron, ce sont les travailleuses les plus précaires qui sont pénalisées : travail du dimanche, en soirée, recours prudhomal entravé sous prétexte de croissance économique, ces mesures gouvernementales veillent à rendre le monde du travail encore plus hostile pour les plus précaires.
Cette violence et ces inégalités ne sont pas sans conséquences, autres qu’économiques.
Violent, notre monde du travail comme le reste de nos vies, est un champ de bataille.
Les femmes, les personnes trans, lesbiennes, biEs ou hétéros, sans enfants ou privées d’enfants subissent la violence d’une société qui, en même temps qu’elle ne reconnait pas l’éducation des enfants comme un travail, prive de respect celles qui, volontairement ou involontairement, ne sont pas mères.
Pour touTEs, le quotidien, c’est être confrontéEs aux violences et à la culture de la domination : viols et violences sexistes, harcèlement moral et sexuel, dans nos foyers comme au boulot.
TravailS invisibles, violences invisibles : sortons de l’ombre !
Rejoignez nous le 1er mai, 14h30 devant le n° 8 boulevard Voltaire, pour un cortège féministe et véner !
Nous marcherons DERRIÈRE le cortège non-mixte organisé par Mwasi - Collectif Afroféministe et les AssiégéEs : https://www.facebook.com/events/443075855852200/
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