À la suite des ignobles et cruels attentats du 13 novembre que nous condamnons sans réserve, le gouvernement a décidé dans le cadre de l’état d’urgence différentes mesures, parmi lesquelles l’interdiction de manifester, à Paris et dans de nombreuses autres villes.
Nous, mouvements sociaux, sommes interdits de nous rassembler et de manifester dans les rues, jusqu’à nouvel ordre. Plusieurs manifestations pacifiques, sans rapport avec les attentats ont déjà été interdites, sous menaces de sanctions pénales à l’encontre des organisateurs.
Les nombreuses initiatives de rue que nous avons prévues dans les prochaines semaines voire dans les prochains mois, pour faire entendre les injustices sociales économiques, écologiques, sociétales ... sont purement et simplement censurées.
Femmes, migrants, défenseurs du climat et de la planète, altermondialistes, mal logés, salariés menacés, chômeurs et précaires, défenseurs des droits ... sont visé(e)s, alors que sont autorisés les marchés de noël et autres initiatives commerciales à l’occasion des fêtes de fin d’année, tout comme les RDV sportifs ou culturels.
Cette interdiction ne vise donc pas à nous protéger, ni à économiser les forces de l’ordre, puisque les activités mercantiles sont autorisées. Il s’agit bien de nous bâillonner ! Cette censure remet en cause une liberté fondamentale : le droit de manifester pour faire entendre nos revendications.
C’est pourquoi, pour protester contre cette atteinte aux droits imprescriptible de nous rassembler et de manifester, pour exiger que soit mis fin à cette censure intolérable et nauséabonde, nous appelons à une manifestation jeudi 26 novembre à 18h00 Place de la République.
Premiers signataires :
Droit Au Logement, Droits devant !!, UD CGT 75, COPAF, FTCR, APEIS, MNCP, Collectif des Sans-Papiers 75, Sortir du Colonialisme, CRLDHT, Ecologie Sociale...